La Tunisie célèbre à l’instar des pays du monde entier la journée mondiale de la lutte contre le SIDA qui coïncide avec le 1er décembre de chaque année, par le slogan “le dépistage est anonyme et gratuit…. n’attendez plus”.
A l’occasion de cette journée, la direction des soins de santé de base (DSSB), relevant du ministère de la santé, prévoit d’organiser des actions de sensibilisation, le premier décembre prochain.
Ces actions auront lieu à la station ferroviaire de Barcelone dans la capitale et dans les gares ferroviaires de Sfax, Sousse, Béja et Bizerte. Une campagne médiatique sera également lancée.
Le nombre des nouveaux cas de SIDA enregistrés en 2015 en Tunisie s’élève à 122, ayant pour principale cause, les relations sexuelles non protégées, soit 54% du nombre total des personnes atteintes par le virus, selon des indicateurs du ministère de la santé.
Selon la même source, 8365 tests de dépistage anonyme du SIDA (syndrome d’immunodéficience acquise) effectués en 2015 aux centres de conseil et de dépistage anonymes et gratuits (CDAG), ont abouti à des résultats positifs pour 48 personnes.
Concernant les cas déclarés de SIDA depuis 1985, ils ont dépassé le nombre de 2160, soit 120 nouveaux cas par an, et 612 cas de décès depuis l’année 1986. Le nombre total des personnes atteintes actuellement du SIDA est de 1547.
Les centres de conseil et de dépistage anonymes et gratuits (CDAG) fournissent, en Tunisie, des services de dépistage précoce afin de réduire le taux de mortalité causée par ce virus.
L’intégration de la stratégie de prévention de la transmission du VIH de la mère à l’enfant dans le cadre des services des soins de santé de la mère et de l’enfant a permis d’effectuer le test de dépistage pour 21 mille femmes enceintes dans les centres de santé de base, dont deux tests révélés positifs.
A rappeler que le ministère de la santé a mis en place en 2009, 25 centres de conseil et de dépistage anonymes et gratuits (CDAG) répartis dans 20 gouvernorats.
Les prochaines mesures du ministère, en matière de lutte contre le Sida et les maladies sexuellement transmissibles, toucheront essentiellement la catégorie la plus exposée à la contamination, soit les jeunes dont la moyenne d’âge oscille entre 25 et 34 ans.
Des récentes études (2009/2011/2014) ont, en effet, révélé que cette catégorie demeure la plus exposée à la contamination, d’où la nécessité du dépistage précoce, de la sensibilisation et de l’encadrement.
Par ailleurs, la société civile occupe un rôle déterminant dans l’accompagnement des malades porteurs du VIH, tant bien sur le plan médical que social. Elle tend, en effet, à leur apporter le soutien psychologique, social et financier nécessaire. Pour ce qui est de la lutte contre la stigmatisation et la discrimination, le ministère de la santé a souligné la nécessité d’opérer des changements au niveau des mentalités et des comportements afin que les catégories les plus vulnérables puissent bénéficier des soins médicaux sans, aucune contrainte sociale.
Tekiano avec TAP
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