Une exposition intitulée “Carthage Rediscoverd, Humbert in Tunisia” (Carthage redécouverte, Humbert en Tunisie) est prévue du 22 mars au 24 mai 2017 au musée national du Bardo. C’est une exposition hommage au Néerlandais Jean-Emile, ingénieur militaire et archéologue Hollandais du 17ème siècle, ayant séjourné en Tunisie plus de trente ans.
Elle est organisée par l’Institut National du Patrimoine (INP) et le Musée National des Antiquités de Leyden aux Pays-Bas et est placée sous le commissariat de Pieter ter Keurs et Tanja van der Zon, respectivement, directeur des collections et de la recherche, et Conservateur des projets d’exposition au Musée National des Antiquités de Leyden et Taoufik Redissi, responsable chargé de la direction de la coopération, de la publication, de la formation et de la programmation à l’INP.
L’exposition, fruit d’une coopération entre les chercheurs et muséographes tunisiens et hollandais, se tient à peine deux ans après l’exposition “Carthage Fact and Myth” qui a eu lieu au Musée National des Antiquités de Leyden aux Pays-Bas entre 2014 et 2015.
Une équipe de travail des deux pays a veillé sur le bon déroulement des préparatifs de l’exposition à laquelle figure une partie des objets archéologiques des plus symboliques qu’exceptionnels et des documents rares des archives soigneusement conservés dans le Musée National de Leyden.
Jean-Emile Humbert (1771-1839) venu en Tunisie en 1796, à la demande de Bey Hamouda Pacha (1759-1814) pour la construction d’un nouveau port à La Goulette, avait effectué des fouilles en Tunisie.
L’ingénieur militaire et archéologue a fait d’énormes découvertes archéologiques sous le règne de Hamouda Bacha. Dans le cadre de cette exposition, sera présentée la collection de ce néerlandais contenue dans des documents manuscrits sur les travaux qu’il a entrepris en Tunisie du début du 19ème siècle.
Ils concernent les réalisations de ce savant dans les domaines d’ingénierie, d’anthropologie, d’archéologie, d’exploration et de la collecte des antiquités. Les thématiques choisies dans cette exposition se rattachent essentiellement à l’archéologie punique et romaine et à la numismatique des périodes médiévale et moderne.
Une partie d’égyptologie traite des gyptiaca de la collection de Jean-Emile Humbert acquise à Testour (Le Kef) dont la majeure partie est constituée de sceaux en forme de scarabée, d’amulettes et de chaoubi (ouchabti).
Des amulettes égyptiennes et égyptisantes, représentant les dieux ou les objets à caractère magique, expriment les croyances de la survie du mort dans l’au-delà, de la fertilité, de la protection divine et de la lutte contre le mauvais œil. Elles témoignent clairement de l’influence culturelle de la religion et de la magie égyptiennes dans les milieux phénico-puniques.
Tekiano avec TAP
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