Pas facile de choisir pour qui voter dans un paysage politique submergé par une centaine de partis dont environ 90 ont été créés en l’espace de huit mois. Certaines initiatives citoyennes ont été lancées afin de dissiper ce brouillard. La dernière en date est celle du collectif Jeunes Indépendants Démocrates (JID).
Pas facile de choisir pour qui voter dans un paysage politique submergé par une centaine de partis dont environ 90 ont été créés en l’espace de huit mois. Certaines initiatives citoyennes ont été lancées afin de dissiper ce brouillard. La dernière en date est celle du collectif Jeunes Indépendants Démocrates (JID).
Sur le site, l’onglet «Electionnaire» dirige vers un questionnaire dont le résultat est une estimation du pourcentage de la concordance des opinions de l’électeur avec les positions des différents partis politiques tunisiens. Pour élaborer ce quizz, les Jeunes Indépendants Démocrates (JID) ont contacté plusieurs partis politiques dont 25 ont répondu au questionnaire. Cependant, il est regrettable que plus des trois quarts des formations politiques tunisiennes ne soient pas représentées.
Le système politique, les droits de l’homme, les réformes des institutions, l’économie, la justice transitionnelle, l’environnement, autant de thématiques -considérées «prioritaires» par les JID et désignées par le collectif comme «les principales préoccupations des Tunisiens»- sont traitées dans le questionnaire Ikhtiar Tounes. Les questions d’ordre législatif et constitutionnel sont ultra-dominantes dans ce quizz. Mais même s’il s’agit d’un quizz d’orientation pour les élections de l’Assemblée Constituante, il est à noter que le background idéologique des partis, leur vision du monde, conservatrice, moderniste, voire même religieuse, ne soient pas assez prise en considération.
Le collectif des Jeunes Démocrates Indépendants a également fait recours à un groupe d’experts indépendants «connus pour leur intégrité et leurs expériences». Ces consultants viennent de diverses spécialités : Salsabil Klibi en droit constitutionnel, Sana Ben Achour en droits de la femme, Faouzi Belhadj en économie, Mounir Majdoub en environnement et développement durable, Awatef Mabrouk en développement régional, Kouraich Jaouahdou en médias, communication et développement associatif et Aya Khiari en tant que jeune militante démocrate.
Le projet Ikhtiar Tounes s’est inspiré d’un outil similaire créé à la veille des élections parlementaires allemandes en 1998. Il est, d’ailleurs, soutenu par le Ministère Fédéral Allemand de la Coopération Economique et du Développement et mis en œuvre par la Coopération allemande au développement. L’organisation allemande «Media in Cooperation and Transition » (MICT) a apporté aux JID son soutien technique.
Thameur Mekki