En réaction aux mauvais moments passés lors de la dernière édition du SIB, un certain nombre de fans du Salon international de l’Informatique et de la Bureautique se sont demandés pourquoi ce Salon ne se déplacerait pas au Kram…
En réaction aux mauvais moments passés lors de la dernière édition du SIB, un certain nombre de fans du Salon international de l’Informatique et de la Bureautique se sont demandés pourquoi ce Salon ne se déplacerait pas au Kram dont l’architecture s’apprête à l’organisation d’une manifestation aussi peuplée et aussi riche en exposants.
Ça n’est pas évident. La Sogefoires serait-elle prête à céder son enfant chéri à son concurrent direct ? Moyennant, disant un accord satisfaisant pour les deux parties? Cela serait un rêve. Mais il est permis de rêver et comme il est dit dans une maxime populaire connue "illi yitmanna khir milli yistanna" celui qui espère est mieux doté que celui qui attend. En effet, beaucoup de lecteurs se demandent s’il n’est pas nécessaire, aujourd’hui, de transférer le SIB vers un édifice plus grand et plus adapté à une telle manifestation : la foire du Kram.
Si cette question se pose, c’est parce que, bien évidemment, le SIB de ces trois dernières années n’est plus le même qu’auparavant. Aujourd’hui, le SIB a plus l’aspect d’un souk de Melassine, mais en version high-tech. Il faut redonner à cette manifestation annuelle son prestige d’antan.
Rappelez-vous, le SIB était plus un showroom qu’une boutique de «qui-vendra-le-plus-que-son-concurrent» à coups de hauts parleurs mettant de la musique techno à fond les décibels ! Les gens se plaignent d’une musique assourdissante, du David Guetta en somme. Dans le même temps, certaines personnes essayent de se faire entendre par un vendeur à quelques pas de cette mini discothèque. Pourquoi la SOGEFOIRES n’est pas intervenue pour mettre un terme à ces nuisances sonores abusives ?
Donc si le SIB déménage vers le Kram, que devons-nous attendre? Premièrement, trois halls contre les deux que possède la SOGEFOIRES. Côté aération et couloirs de passage, la foire du Kram éviterait les malaises respiratoires et les bousculades entre les stands. Mieux encore, il n’y aurait même pas besoin de la climatisation vu la hauteur des halls du Kram (entre 7 et 9 mètres) contre les 4 à 5 mètres (valeurs approximatives) de la SOGEFOIRES.
Au Palais de la Foire du Kram, il y a possibilité de consacrer l’un des Hall pour un showroom pour y exposer les produits et les promos des sociétés intervenantes dans la manifestation. Pour ceux qui sont prêts à mettre la main dans la poche et après avoir fait leur choix, ces personnes seraient renvoyées au deuxième Hall (qu’on appellera pour l’exemple le Hall boutique).
La SOGEFOIRES annonce qu’un salon spécialisé dans les solutions informatiques pour les entreprises (High-Tech solutions 2009) sera organisé du 5 au 7 mars dans le même édifice. Objectif : décongestionner l’afflux qui, tous les ans, grandit sur le SIB (selon les propos de l’organisateur). Cette manifestation qui, au départ était rattaché au SIB, pourrait être mise dans le troisième Hall du Kram et tout le monde serait content ! En tout cas, certains le pensent ! De plus, beaucoup de nos lecteurs nous ont fait part des difficultés qu’ils ont eues à stationner, voire à passer devant la foire. On a frôlé à moult reprises les accidents de voitures à l’extérieur de l’édifice : des klaxons à tout-va et les jurons à flot. Bref, le devant de la foire était tout simplement une foire…
Pour finir, on ne peut s’empêcher de se poser la question de savoir pourquoi il y a peu, voire pas, de représentants de marques de télévision, de récepteurs numériques, de téléphones portables, alors que nous sommes dans l’ère numérique où on parle de plus en plus de convergence et non pas de divergence. Aujourd’hui, il est possible de surfer en utilisant un téléphone comme PC portable ordinaire. Grâce aux nouvelles technologies, des téléviseurs peuvent servir d’écrans à de PC sur lesquels on peut regarder un film DVD ou une vidéo streaming.
L’ère numérique a fait des récepteurs numériques des mini PC grâce à l’intégration de disques durs internes ou externes, sans parler des fonctionnalités à venir.
Alors, pourquoi le SIB de Tunis ne s’élargirait-il pas au domaine Multimédia ?
Welid Naffati
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