Tout le monde a entendu parler de Linux, mais savez-vous qu’il en existe de nombreux dérivés ? Tekiano vous propose de découvrir l’un d’eux, Fedora.
Linux, rappelons le, est un système d’exploitation libre créé en 1991 à l’initiative d’un étudiant finlandais, Linus Torvalds. De nombreux développeurs se sont portés volontaires pour l’aider, et c’est ainsi qu’a démarré l’histoire de Linux, et de ses « distributions ». En quelques années, le système Linux est devenu une sérieuse alternative aux systèmes propriétaires des éditeurs commerciaux.
Plusieurs communautés et une entreprise ont alors commencé à éditer des distributions, regroupant le noyau de Linux et de nombreux utilitaires et applications. Ainsi, Red Hat, une société multinationale d’origine américaine a lancé Red Hat Enterprise Linux, un système d’exploitation destiné aux entreprises.
Fedora est une distribution qui s’inscrit dans la lignée de Red Hat qui la sponsorise. C’est un système d’exploitation complet et général, totalement gratuit, libre et open source, destiné à la fois aux entreprises et aux particuliers.
Fedora fédère une grande communauté, grâce à laquelle elle sort de nouvelles version à intervalle d’environ 6 à 8 mois seulement (*).
Tekiano a rencontré pour vous Zied Fakhfakh, le représentant tunisien de Fedora.
Tekiano – Pouvez-vous nous présenter Fedora ?
Zied FakhFakh – Fedora est une « distribution linuxienne», c’est-à-dire une version basée sur Linux, dérivée de Red Hat (l’interface et la faisabilité sont d’ailleurs identiques). Red Hat est plutôt destinée aux entreprises et serveurs, avec une nouvelle version tous les 4 ou 5 ans ; Fedora s’adresse plutôt au grand public et propose une version tous les 2 ans. Etant communautaire, il bénéficie des améliorations constantes apportées par la communauté.
Pourquoi il y a autant de distributions Linux ?
En 1994, des personnes ont commencé à packager le Linux, ce qui a fait émerger deux grands axes : une société, Red Hat, et une association, Debian. Chaque axe a donné naissance à plusieurs «distributions».
Le Debian a la vocation d’avoir un cycle de vie assez lent car il subit moult tests de stabilité. Red Hat a l’avantage de proposer un packaging de logiciels très rapide et accessible à tout le monde. De plus, la société a grandi ce qui lui a permis de recruter plusieurs développeurs et rester en phase avec les constructeurs de matériel.
Red Hat encourage les constructeurs informatiques à publier des versions de pilotes compatibles Linux, et de l’autre côté, Debian contribue de façon efficace à Linux avec son contrôle rigoureux de la qualité.
Est-ce que ces deux grandes branches de Linux, Red Hat et Debian, s’entraident ?
Chacun travaille dans le même objectif, celui de la vulgarisation du monde des logiciels libres. Chacun a sa spécificité. Par exemple, Ubuntu (branche Debian) s’oriente plus vers les résidentiels, Red Hat vers les serveurs et les entreprises… Mais tous s’inscrivent dans une logique de compatibilité. Bien sûr, si une société utilise un serveur Red Hat, il est préférable que les machines qui lui sont reliées soient équipées d’une distribution apparentée.
Certaines personnes ont toujours tendance à voir Ubuntu plus humain et plus facile à utiliser que Fedora. Qu’en pensez-vous ?
La communauté d’Ubuntu a fait un grand effort marketing en mettant fortement en avant Ubuntu et c’est tout à leur honneur. Mais les entreprises font toujours confiance aux versions Entreprise de Red Hat.
La part de marché de Linux dans le monde se situe aux alentours de 2 -5 %, dont une majorité écrasante d’hommes. Est-ce qu’on peut dire que le Linux est misogyne ?
Pas du tout ! Celle qui a fait le design de Fedora est une femme et il existe un site spécialisé dans les skins qui touchent plus le côté sensible des filles. Donc Fedora sait parler aux filles aussi.
(*) Source : wikipedia .
Pour en savoir plus sur la distribution Fedora, vous pouvez visiter le site de Fedora Tunisie en cliquant sur ce lien.
Propos recueillis par Welid Naffati
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