Certes la Tunisie (38ème) recule de 3 places par rapport à l’édition précédente du classement TIC du forum de Davos. Mais elle fait mieux que l’Italie, la Chine, et se positionne comme le leader maghrébin.
Selon le Global Information Technology Report 2009 publié par le World Economic Forum de Davos, la Tunisie arrive en 38ème position sur un classement total de 138 pays, en ce qui concerne les TIC. Notre pays a certes reculé de trois places par rapport à l’édition précédente de ce classement, mais il reste le premier à l’échelle africaine. C’est que la Tunisie a su miser (tout de même) sur le secteur des nouvelles technologies, de la communication et de l’information. L’Etat a donné des signaux forts, à la mesure d’un secteur stratégique, en perpétuelle évolution.
Devançant les Italiens, qui sont à la 45 ème position et même les Chinois (46èmes) la Tunisie peut tout de même s’enorgueillir des progrès effectués. D’autant plus que la plupart des pays arabes ont effectué, pour leur part, de grands bonds… en arrière.
Concernant son classement au niveau maghrébin, elle dépasse le Maroc (classé 86ème), la Libye (101ème) et l’Algérie (arrivée à la 108ème position). Au niveau arabe, il n’y a que les émirats pétroliers à faire mieux. Puisque la Tunisie campe à la 4ème place, juste après les Emirats Arabes Unis, le Qatar et Bahreïn. Autant dire qu’on ne s’en tire pas trop mal.
A l’échelle locale, quelques éléments tendraient à confirmer les indicateurs de Davos. On a ainsi assisté à une explosion des ventes de matériel informatique depuis quelques années. Et peu à peu, l’arrivée des fournisseurs d’accès à internet a ouvert la voie à tout un marché lié directement à la vente de ces produits. Pour sa part, le secteur de la téléphonie mobile s’est métamorphosé en seulement quelques années, avec nos opérateurs téléphoniques sur tous les fronts de la communication.
Rappelons également que la Tunisie pourrait avoir des perspectives intéressantes au niveau du Maghreb du haut débit. En effet, le futur projet entre Tunisie Télécom et Interroute France, consistera à relier la Tunisie au reste de l’Europe, grâce à un câble sous marin d’une capacité de 3,2 terabits par secondes. Le défi est de taille. Gageons que ce type d’initiatives nous fera grappiller quelques points dans les classements internationaux. De quoi permettre de redorer le blason tunisien à l’étranger et de faire de la Tunisie une destination appréciée par les investisseurs high tech. Ce sera d’ailleurs le thème d’un atelier organisé pour le 10 Avril 2009 par la chambre syndicale des SSII tunisiennes. Autant dire que Mme Lamia Cheffai-Sghaïer, secrétaire d’Etat en charge de l’Informatique, de l’Internet et des Logiciels libres et dans son sillon, aura la part belle, puisque la manifestation démarrera sous de bons auspices.
S.B.N
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