Internet reflète désormais mieux la réalité culturelle, économique, tunisienne, que nos chaînes de télévision ou de radio. Nos blogueurs bousculent nos journalistes, piétinent allégrement leurs platebandes. Les téléphones portables ont révolutionné notre manière …
Internet reflète désormais mieux la réalité culturelle, économique, tunisienne, que nos chaînes de télévision ou de radio. Nos blogueurs bousculent nos journalistes, piétinent allégrement leurs platebandes. Les téléphones portables ont révolutionné notre manière de travailler. Du PDG, à lingénieur, du médecin au plombier. Et ce nest quun début. Dici lété, la 3G, devrait théoriquement permettre datteindre les zones dombre de lADSL. A condition évidemment que les tarifs soient à la portée de nos bourses malmenées par la crise.
La musique tunisienne daujourdhui, celle de notre jeunesse vivante et trépidante, nest ni sur les ondes radios assoupies, ni dans les boutiques de nos vendeurs de cassettes « boudinar». Elle séchange par Bluetooth entre téléphones portables, se diffuse sur le web, sur des forums spécialisés. Nos jeunes nont dailleurs pas attendu que des investisseurs lancent des sites plus ou moins officiels pour se servir du web. Ils senvoient des liens de téléchargement, des parodies délirantes, paroles limite choquantes, musique synthétique numérique Les logiciels de montage ont mis la production, en particulier musicale et audiovisuelle en général, à la portée de teenagers hyperbranchés. La culture tunisienne daujourdhui? Elle arrache sa place, grâce à lacharnement et à lingéniosité dartistes « underground », trop souvent laissés pour compte. Ils savent pourtant tirer le meilleur parti de la galaxie numérique. Et un monde émerge sous nos yeux.
Même nos chômeurs diplômés y trouvent de nouveaux débouchés. Il ne sagit pas ici dafficher une galerie de portraits maquillés, ni de recenser les (exceptionnelles) réussites de nos enfants gâtés. Mais dévoquer aussi toutes ces boutiques, ces souks de la technologie qui égayent notre paysage. Signe des temps, nos souks ne sont plus uniquement réservés aux légumes et à la friperie. Logiciels, films, musique, matériel informatique sy échangent, au nez et à la barbe des multinationales. Et indépendamment de notre position sur la question, les faits sont là. Et ils sont têtus. teKiano ne saurait donc les ignorer.
Les technologies occupent désormais une place centrale dans nos vies. Elles sont totalement intégrées à notre quotidien. Même nos spots publicitaires télévisés font désormais la part belle aux personnages 3D tunisifiés. Les réseaux de connaissances se font et (se défont) désormais sur internet. Les contacts sétablissent sur Facebook, salimentent en passant par Skype ou MSN. Dans notre pays, on assiste à un fantastique engouement pour les réseaux sociaux. Les usages quen font les Tunisiens sont certainement discutables. Mais cest justement parce quils sont discutables que lon va en discuter !
Autant de raisons pour nous, qui justifient le lancement de teKiano. Un site qui se veut à limage de la jeunesse dun pays. Dynamique, ouvert, en liaison directe avec les nouvelles technologies. Qui façonnent notre présent. Et notre avenir.
Oualid Chine