Plus de 400 000 Tunisiens sont membres de Facebook. Les stats de Google prouvent qu’en Tunisie, l’engouement envers le réseau social est sans précédent. Encore faut-il connaître ses limites. Sinon, bonjour les dégâts…
Plus de 400 000 Tunisiens sont membres de Facebook. Les stats de Google prouvent quen Tunisie, lengouement envers le réseau social est sans précédent. Encore faut-il connaître ses limites. Sinon, bonjour les dégâts.
Facebook dépasse désormais les 325 000 membres en Tunisie. Certaines sources affirment même que plus de 400 000 Tunisiens adhèrent au numéro un des réseaux sociaux. Nous assistons à un engouement sans précédent pour le réseau social numéro un. Des outils statistiques de Google le prouvent. En cette année 2009 désormais bien entamée, le terme le plus recherché sur le web par les Tunisiens est Facebook. Il trône en première place à la fois dans les « Top searchs » et les « rising searchs » pour
www.facebook.com, avec un progrès de 550%. Mieux : dans cette catégorie, en 2ème position nous avons toujours « facebook » avec un mirobolant +400%. Et à la 3ème place, cest toujours « Face book », mais écrit en deux mots séparés. Un véritable raz de marée virtuel, donc. Mais tout phénomène, quand il prend une aussi grande ampleur, a aussi sa face cachée, son côté sombre.
Indiscrétion ou faute professionnelle
Un jeune journaliste tunisien a été remis à lordre par son rédac chef qui a trouvé la photo de son collaborateur dans un groupe pas très catholique. Pardon pas très « islamiquement » correct, et en tout cas peu compatible avec limage de marque de la publication. Toujours dans la sphère médiatique de Tunisie, un autre journaliste connu pour ses émissions télé provocatrices, a vu sa correspondance avec une internaute divulguée au grand public. Le problème ? Cest que la correspondance en question est émaillée dinsultes et autres noms doiseaux De quoi égratigner durablement son image de marque… Et lamener à se lancer dans une campagne anti-facebook acharnée. Léternel débat entre sphère privée, publique et blogosphère refait ainsi surface.
Lactualité internationale tendrait, elle aussi à conforter les positions des détracteur des réseaux sociaux. Ainsi une jeune femme travaillant pour une société suisse a été licenciée après que son employeur lait trouvée en train de surfer sur Facebook. Le problème, cest que lintoxiquée au réseau social était en congé maladie pour des raisons de fatigue visuelle due à lécran de son ordinateur ! Les indiscrétions du réseau social numéro un font même le beurre des détectives privés, dans les pays où ce genre dactivités sont autorisées. Mais alors ? Comment se protéger ?
Ce que nos internautes ont tendance à oublier, cest que contrairement au blog, le principe même de Facebook est dafficher ses membres. Doù justement le nom de Face, comme visage, et Book Soit un véritable album de photos et de visage dévisagés par les quelques 200 millions de membres éparpillés aux quatre coins du monde, et revendiqués par les responsables du portail. Plutôt indiscret. Il est donc important de respecter quelques règles de base afin dutiliser votre compte en toute sécurité, tout en contrôlant le respect de sa vie privée. Une thématique controversée depuis la création en 2004, de Facebook.
Public ou confidentiel ?
Une utilisation abusive de la part des programmeurs à été signalée à plusieurs reprises : un logiciel collecterait des informations confidentielles, relatives à chaque individu dans le but détablir différents profils type et de permettre ainsi aux clients du site communautaire dadapter leur publicité en conséquence.
Mais la violation de la vie privée ne sarête pas là. Car toutes les informations que lon émet sur notre profil (images, caractéristiques physiques, vidéos .) sont censées êtres vues et lues uniquement par nos amis. Seulement la définition du mot « amis » est assez large. Quil sagisse de proches, damis de longue date, de retrouvailles lointaines, de collègues de boulots ou bien de clients liés à votre emploi, ils sont tous mis sur un pied dégalité par Facebook. Cest pour cela quil est primordial de bien distinguer entre ses vrais amis et ses amis dun jour, entre le compte « amis » de son client professionnel et celui de son collègue de travail. A limage de Meriem, responsable commerciale dans une société à Tunis, qui a fini par effacer tous ses contacts professionnels. Et pour cause : sa vie privée sest retrouvée étalée au grand jour. Au début, elle a commencé par accepter des invitations de la part de quelques collègues de travail quelle connaissait bien. Ca a ensuite évolué dune façon assez rapide. Et quand elle a commencé à refuser les invitations de certaines personnes de la société, ses relations avec ses collègues en ont pâties. Elle sest finalement résignée à exclure tout son entourage professionnel. Aux grands maux les grands remèdes. Pour ses contacts professionnels, elle préfère depuis utiliser
Viadeo. Une sage décision. Quand on sait que certains patrons nhésitent plus à épier leurs employés. Ceux qui cherchent un emploi devraient aussi garder à lesprit que les responsables des ressources humaines font souvent un petit saut sur Facebook, pour mieux cerner la personnalité du candidat.
Dès lors, un commentaire jugé quelque peut désobligeant pourrait faire irrémédiablement pencher la balance. Afin déviter toutes sorte dabus et de dérives, il est conseillé dapporter quelques petit changement à son compte.
Pour ceux qui ne le savent pas, on peut contrôler laccès à ses informations, qui peuvent être vues soit par tout le monde, soit uniquement par ses amis. On peut également bloquer laccès à certaines parties du contenu, pour les rendre visibles uniquement par le responsable du compte. Dautres, encore plus discrets, préfèreront ne pas mettre du tout dimage, et se connecter sous un pseudo. Il serait dailleurs plus judicieux de créer deux comptes parallèles : lun pour les infos privées et lautre uniquement dédié à votre vie professionnelle. En somme Facebook reste malgré tout un réseau social sans équivalent. A condition de connaître aussi ses limites. A ne pas dépasser.
Lotfi Ben Cheikh