La Libye est la pionnière de la fibre optique au Maghreb. La Tunisie pourrait pourtant tirer quelques leçons des pays voisins, et finir par les devancer en termes de qualité. Encore faut-il faire les bon choix.
Les bons vieux fils de cuivre de la téléphonie fixe seraient-ils en fin de vie ? Cest quils parviennent à leurs limites en termes de connexion haut débit. Des pays comme le Japon ou la France sont passés à létape suivante. Cest-à-dire relier les abonnés grand public en fibre optique pour des débits (par abonnement) entre 50 et 100 Mb/s. Grâce justement à la technologie FTTH pour Fiber To The Home (fibre jusquà la maison). Dans les pays du Maghreb, le paysage internet résidentiel via ADSL nest pas encore arrivé à maturité et voilà que les opérateurs de la région entament déjà la deuxième phase en optant, eux aussi, pour la FTTH.
La première place revient à
Petit quizz. Quel est le premier pays à introduire la FTTH au Maghreb ? Petit indice, il est aussi le premier pays à avoir lancé la 3G dans la région Cest la Lybie ! Lors de la 5ème édition du Salon annuel des télécommunications et des technologies de l’information « Taqnya » qui a ouvert ses portes en avril dernier à l’aéroport de Maatigua, dans la banlieue est de Tripoli, Aljeel Aljadeed Technology, un fournisseur public libyen de services de communications, a annoncé le lancement officiel des premières offres fibre optique jusquà la maison de labonné.
Quid de lAlgérie?
Chez Algérie Telecom, le FTTH est toujours en période de test sur les grandes agglomérations, à savoir Alger, Oran, Sétif et Constantine avant d’être déployée à tout le territoire national. Lopérateur historique algérien compte, ainsi, lancer des offres triple-play (Internet, VoIP et TV) pour le grand public.
Effervescence marocaine
Bien que le paysage des télécommunications au Maroc soit le plus effervescent de tout le Maghreb, les acteurs télécoms marocains sont en train de suivre la même stratégie que Tunisie Telecom, c’est-à-dire, lamélioration de leur dorsale Internet nationale (backbone) par des liaisons en fibre optique afin de relier en très haut débit toutes les villes du royaume.
« Avantages » du contretemps
Et même si la Tunisie accuse un peu de retard, il faudrait savoir que la course à la première place ne rime pas (toujours) avec qualité de service. Introduire de nouvelles technologies à très haut débit jusquà labonné demande dexcellentes performances au niveau des serveurs du backbone national. Ainsi, la Tunisie pourra, en dernière analyse, tirer aussi profit de ce retard là. Comment ? En modulant ses plans daction tout en observant les erreurs des voisins. On pourra prendre lexemple du choix des équipementiers pour des questions dinteropérabilité. Eviter également les dépenses inutiles dans des solutions logicielles et matérielles « de marque » excessivement chères, et pas nécessairement les mieux adaptées.
Welid Naffati
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