Une nouvelle web radio tunisienne vient d’être lancée. Certes (très) amateur. Mais un vent nouveau souffle sur un paysage (médiatique) pas de première fraîcheur. De là à concurrencer Mosaïque…
Une nouvelle web radio tunisienne vient dêtre lancée. Certes (très) amateur. Mais un vent nouveau souffle sur un paysage (médiatique) pas de première fraîcheur. De là à concurrencer Mosaïque
Une nouvelle webradio tunisienne portant le nom de «Carthage Radio» a été lancée, durant laprès midi du lundi 25 mai 2009, sur la toile. Elle est disponible en streaming sur le site www.carthageradio.com . La grille des programmes se veut variée, avec des émissions de sport, de variété tel que «Nahki m3a Star», autour de la high tech. On notera lhabituel espace de dédicaces et de mix de DJs. Le site web affiche des liens permettant de communiquer avec le staff de la radio par Msn et par Skype. Un appel au recrutement danimateur est lancé sur la page daccueil du site et les demandes peuvent être adressées à carthageradio@hotmail.fr ou administrateur@carthageradio.com .
Le site inclut aussi un concours pour miss Carthage Radio et une très modeste page de news dédiée aux stars, à lactualité high tech, et à celle du sport Avec aussi la météo et lhoroscope qui ont leur place dans ce site.
Des sondages autour de lopinion des visiteurs sur le site, les artistes que les auditeurs voudraient écouter ou encore lartiste dont les news intéressent le plus les auditeurs.
Certes, le slogan «le meilleur du web radio», adopté par léquipe est assez simpliste et dénote plutôt dun certain amateurisme. Certes, lorientation ou la ligne éditoriale est très peu perceptible. Certes, la maquette du site a largement emprunté à un template gratuit, disponible en libre service sur le net (voir le modèle original ici). En somme, vraiment pas de quoi sextasier. Sauf que
Coup de jeune
Il nempêche. Ce type dinitiative, avec toutes les limites quelles comportent prouvent que les jeunes Tunisiens nont pas froid aux yeux. Désormais familiarisés avec les nouvelles technologies, ils saventurent sur ce que lon considérait comme étant une chasse-gardée inexpugnable. Qui pouvait penser, il y a quelques années, quà peu près nimporte qui pourrait, un jour, lancer sa propre radio ? Avec le web, le champ médiatique tunisien prend un sacré coup de jeune. Un relooking bienvenu dans un paysage pas toujours de première fraicheur
Depuis, le lancement de la première webradio tunisienne, Tounes Bledi en 2005 avec un serveur lhébergeant au Canada et des studios actifs en Tunisie, les webradios tunisiennes ont poussé comme des champignons sur la toile cybernétique. On y trouve parfois quelques unes qui se veulent représentatives dune région, dun genre musical ou même dune communauté virtuelle réunie autour dun forum. Le hic est que ces radios se retrouvent, souvent, quelques temps après leur lancement, à avoir des pannes de transmission, à chambarder leurs grilles pour finalement passer des morceaux de musique en boucle. Se contenter de playlists en rotation nest que le fruit du problème de continuité que ces radios ont du mal assurer. Le bénévolat (et lamateurisme) touche ici ses limites.
Et si certains portails dinformations tunisiens arrivent à décrocher des contrats publicitaires assez substantiels, ce nest pas (encore) le cas de nos webradios. Mais qui sait : dans cette multitude déclosions, on finira peut-être par voir débarquer, sans crier gare, le concurrent (virtuel) de Mosaïque !
Thameur Mekki