Aéronautique : La Tunisie s’envolera

L’industrie aéronautique en Tunisie peut se prévaloir, d’un taux de défaut dans la fabrication meilleur taux que celui des maisons mères européennes. Du pain béni pour former nos diplômés High Tech. Et pour nos emplois.


La Tunisie participera pour la première fois au Salon de l’aéronautique et de l’espace du Bourget, qui se tiendra du 15 au 21 Juin à Paris. Le Groupement des Industries Tunisiennes Aéronautiques et Spatiales (GITAS) sera, en cette occasion notre porte-drapeau. Et il voit plutôt les choses en grand avec un stand de 200m2 pour exposer le savoir-faire High Tech Made in Tunisia.


Employant déjà 2000 personnes, le groupement est actuellement constitué de 19 membres et devrait en compter à terme une bonne trentaine, à l’exemple d’Aerolia, filiale d’Airbus, qui compte bientôt s’installer dans notre pays. Opérant dans divers domaines, dont le traitement de surfaces, l’usinage et la mécanique de précision, le câblage aéronautique, les pièces et composantes électroniques, la micromécanique… Autant de compétences que les différents exposants présenteront en détail et ce, durant toute une semaine. Notons que du 15 au 18 Juin, le salon sera uniquement réservé aux professionnels. Le grand public, lui, ne pourra visiter le salon qu’à partir du 19 juin.


L’événement de la participation tunisienne au Bourget met en évidence une nouvelle réalité. Celle de la « montée en puissance de l’aéronautique » de Tunisie, pour reprendre les termes employés par l’un de nos collègues (voir webmanagercenter.com). Dans un article paru dans le magazine African Business(N°4, juin 2009), le directeur général de Zodiac Tunisie, Gaby Lopez ne tarit pas d’éloge sur la qualité de la main d’œuvre tunisienne. Et il s’y connait puisqu’il emploie plus de 600 salariés qui non seulement coutent quatre à six fois moins cher qu’en France, mais qui bénéficient d’autant de savoir-faire technique. Mieux. M. Lopez enfonce le clou et déclare : « L’industrie aéronautique en Tunisie peut se prévaloir, de Septembre 2007 à Mai 2008, d’un taux de défaut dans la fabrication des composants aéronautiques de 6 pièces par millions, soit un meilleur taux que celui enregistré dans les maisons mères européennes. »


Une déclaration qui ne devrait pas passer inaperçue, dans un contexte marqué par la crise. Une meilleure qualité pour un prix plus bas, est un argument choc auxquels les investisseurs (internationaux) ne résistent habituellement pas. Le décollage de l’industrie aéronautique tunisienne sera aussi marqué par un deuxième événement internationale : «Aerospace Meetings Tunisie». Comme son nom l’indique, la manifestation aura lieu en Tunisie, même, du 28 au 30 septembre 2009. Et il paraît donc clair que les sociétés internationales commencent à se pencher sérieusement sur le vivier de nos compétences nationales. Autant dire du pain béni pour former nos diplômés au nec plus ultra de la technologie aéronautique. Et pour nos… emplois. Surtout quand on sait qu’au Maroc, l’aéronautique a généré plus de 7000 emplois pour des métiers, à très haute valeur ajoutée.

Samy Ben Naceur

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