Le FEST, c’est d’abord la musique électronique. Mais il ne faut pas oublier les arts visuels. L’Acropolium de Carthage et la galerie Mille-feuilles à la Marsa abriteront performances et installations vidéo.
Le FEST, c’est d’abord la musique électronique. Mais il ne faut pas oublier les arts visuels. L’Acropolium de Carthage et la galerie Mille-feuilles à la Marsa abriteront performances et installations vidéo.
A partir d’aujourd’hui, l’Acropolium de Carthage aura droit à un habillage en vidéo générative et en mapping par le collectif Monday. Ce collectif propose une approche créative et réactive du design d’espace, à travers un processus génératif et une utilisation simple et fonctionnelle de la technologie,des matériaux, des surfaces et de la lumière.
Atypique fusion son-image
Jeudi 25 juin 2009, l’ouverture a bien fait le lien entre l’image et le son. NLF3 (www.prohibitedrecords.com) ont partagé avec la foule présente à la cathédrale de Carthage une expérience très particulière : Ciné-Mix Music for Que Viva Mexico ! En 2004, lorsque la Fondation Cartier pour l’art contemporain commande à NLF3 une création musicale sur un film muet, le groupe choisit son film préféré, Que Viva Mexico ! de S. M. Eisenstein, chef d’œuvre méconnu du cinéma d’avant-garde, pour y appliquer ses compositions minutieuses. Ce « ciné-concert» a témoigné la richesse de l’univers et la maturité du groupe. A travers leur musique, NFL3 sont parvenu à intensifier l’atmosphère que le film cherchait à créer. Les changements de battements, la basse tantôt nerveuse tantôt entraînante et les multiples effets ainsi que les notes joués sur le synthétiseur ont soutenu l’action du film en renforçant ses accents émotionnels, en nous plongeant dans les traits documentaires du film tout en savourant la magie de l’avant-gardiste soviétique Eisenstein.
Après le ciné concert, la suite de la soirée d’ouverture a voulu nous faire découvrir un autre univers où fusionnent image et musique. VJ Boom-J était là pour animer en vidéo la prestation de Shinigami San. A travers de multiples contrastes et une favorable diversité d’images, ce VJ tunisien, VJ Boom-J nous a embarqués dans l’univers qui l’associe au dub step de Shinigami San, un univers psychédélique dans sa connotation, expérimental dans sa perception.
Installations vidéo à la Marsa
5 installations vidéo sont présentées au grand public ç la galerie Mille-feuilles à la Marsa. «Un lieu plein de tout et de rien abrite les protagonistes, des repères virtuels les conditionnent, des murs imperceptibles organisent cette vie en communauté. Jouent ils avec le clair/obscure, avec le flou/net de la caméra ; ou est-ce moi qui joue avec eux, avec leur quotidien si commun et pourtant si inédit en les exhibant puis en les inhibant ?» ainsi est présenté la vidéo de Fakhri El Ghezal, «El Chanty».
De sa part Yro Yto, à l’aide de son banc titre artisanal (caméras, micros et logiciel spécifique), il joue une partition totalement exécutée en direct à l’aide de cailloux, de billes, de bouts de papiers et de ficelles. Il s’amuse des notions d’échelles et de tailles, de bruits et d’impacts. Quant à Pixel Display, cette vidéo créé par Valère Terrier & Pierre Nouvel, résulte d’une recherche sur la lumière et sur la possibilité de créer un écran de diffusion vidéo en 3 dimensions. D’autres installations se veulent intéractives, ainsi est “Digital Cling Pong” des Digital Slaves. Olivier Ratsi aka Emovie développe à travers le vjing et la photographie un processus de création basé sur la déconstruction des repères spatio-temporels.
Tant de recherches pour un festival expérimental ouvert sur l’ensemble de la culture numérique, fusionnant les arts dans un chantier de création artistique qui se veut…sans limites.
Thameur Mekki
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