Problèmes de communication, retards successifs, le Festival International du Cinéma de Tunis ne démarre vraiment pas en fanfare en ce jeudi 24 septembre. Serait-ce un festival uniquement dédié au «glamour» ?
Problèmes de communication, retards successifs, le Festival International du Cinéma de Tunis ne démarre vraiment pas en fanfare en ce jeudi 24 septembre. Serait-ce un festival uniquement dédié au «glamour» ? Le cinéma ne serait-il qu’un prétexte pour déballer le tapis rouge pour la jet set ?
3 journalistes, Ferid Boughedir, animateur de la séance, et l’intervenant Patrick de Bokay étaient les seuls présents. « Les Débouchés de L’Audiovisuel (What after Film School ?) »tel a été le thème de cette table ronde, du jeudi 24 septembre, au programme du Festival International du Film de Tunis. «Nous parlerons des différents métiers de l’industrie de l’Entertainment et mettrons en exergue : Comment faire son premier film. » annonce le document qui nous a été fourni. On s’est déplacé à l’Hôtel Karthago, Le Palace où devait se tenir cette rencontre animée par le réalisateur tunisien, Ferid Boughedir autour d’une intervention de Patrick de Bokay, directeur artistique de ce festival. Ce dernier est aussi l’ancien directeur artistique du festival international du film de Miami ainsi que celui du festival de Bangkok. Patrick de Bokay est aussi fondateur du Miami World Cinema Center, studio de cinéma à but non lucratif à Miami. Un homme porteur d’une expérience riche qui serait très instructive pour les participants à cette table ronde. Malheureusement, ce ne fut pas le cas !
Une table ronde qui tourne pas rond !
Il est 16h45, la table ronde débute, après un retard de 45 minutes. Au final, la durée de cette table ronde n’a pas dépassé 30 minutes, et a été interrompue à plusieurs reprises par les appels téléphoniques et le staff d’organisation du festival abordant Mr De Bokay. Ce dernier a quitté la salle et s’est excusé pour « une urgence » après une brève introduction autour de la position actuelle du cinéma dans l’industrie de l’Entertainment à l’échelle internationale. Aucun étudiant en école de cinéma, professionnel du métier, ou cinéphile n’y était. Serait ce une question de mauvaise communication ou un manque de coopération des structures de formation en audiovisuel ? Mr Boughedir a attendu l’arrivée d’un bus bourrés d’étudiants en cinéma… qui tardait à venir. Les étudiants ne participeront donc pas à la table ronde.
Panne technique…et encore du retard
Ferid Boughedir, déclare pourtant « Je suis optimiste tant qu’il y a de bons films de culture diverses et que le côté « glamour » est exploité afin de faire rayonner le cinéma et en faire une attraction. Quitte à ce que les projections se déroulent dans de bonnes conditions, avec les moyens techniques nécessaires. Tant que la communication est faite de sorte à ce que les professionnels, cinéphiles et étudiants de cinéma et audiovisuel puissent profiter de l’événement, le festival est un atout pour le secteur en Tunisie».
Mais même au niveau technique, les contretemps n’ont pas manqué. Une source du staff organisateur nous a confié que la projection du film iranien «Heiran» de Shalizeh Aref, supposée se tenir en simultané avec la table ronde (16h) à la salle l’Alhambra à la Marsa, n’a pas eu lieu à défaut de dispositif technique adéquat. Arrivé au Théâtre Municipal au centre ville de Tunis à 19h, heure prévue pour l’inauguration de la cérémonie d’ouverture du festival, on a dû attendre jusqu’aux environs de 20h30 pour que la cérémonie commence. Un retard de plus, une maladresse de plus.
Organisé par Wonderful Media Movie Communication, agence de communication parisienne, le FIFT 2009 a certes prévu pour les cinéphiles de bons films. Mais le manque de rigueur avec les exigences de la réussite artistique du festival nous laissent croire que le cinéma n’est qu’un prétexte et que le strass et les paillettes prennent le dessus. Reste à espérer que la suite des événements nous détrompera.
Thameur Mekki