Nos fraudeurs high-tech ont du souci à se faire. Parce que lactualité internationale se révèle chaude. Brûlante même, puisque le FBI américain entre en scène. Même sil ne vise pour linstant que les Egyptiens.
Les fraudeurs high tech ont du souci à se faire, même en Tunisie. Cest que létau se resserre. Un hébergeur web du calibre dOVH déclare ainsi vouloir sinstaller dans notre pays notamment pour «avoir les contacts avec la police sur place pour arrêter une fois pour toutes les fraudes bancaires». Selon nos confrères attounissia.com.tn, la police tunisienne a aussi arrêté en juillet dernier une équipe de hackers accusés davoir volé des milliers de DT via Internet.
On se rappelle également d’une affaire mêlant un tunisien à un réseau de hackers en France, opérant sur le même principe. Walid.Y, alias Xtazy, avait défrayé la chronique en piratant des comptes Paypal et des comptes de Bank of America, celle-là même qui a été touchée par les pirates égyptiens.
Le jeune tunisiens, de 19 ans (18 au moment de l’affaire), piratait des comptes bancaires et paypal et achetait avec des biens en lignes sur des sites de e-Commerce. Ils étaient reçus par voie postale par ses quatre complices en France, qui se chargeaient par la suite de les renvoyer en Tunisie par la même voie, en se gardant un petit bonus.
Désormais, on saura que ce genre d’arnaques sur le web ne passera plus aussi impunément. Visiblement, même en Tunisie, il sera plus difficile de passer à travers les mailles du filet. Dautant plus que lactualité internationale se révèle chaude. Brûlante même.
FBI contre fraudeurs
Le 7 octobre 2009, le FBI a annoncé avoir arrêter 100 personnes sous l’accusation de fraude et d’usurpation d’identité sur internet. Ces 100 hackers avaient subtilisés l’identité et les coordonnés bancaires de plusieurs personnes. Ce coup de filet, en plu d’être plus gros, a une originalité: il a dépassé les frontières américaines puisque 47 égyptiens font partie du lot.
La presse américaine parle du plus gros coup de filet effectué dans le domaine de la lutte contre la cybercriminalité. Les 100 personnes arrêtées ont été accusées d’avoir utilisé la technique du “phishing”. Dans la pratique, vous recevez un email qui semble provenir d’une banque connue ou d’un service de ce type qui vous demande pour une raison quelconque (validation, correction, mise à jour…etc..) de cliquer sur un lien pour effectuer l’opération. Quand on clique sur le lien, on se retrouve sur une page identique à celle de la banque ou de l’organisme vous demandant d’entrer par exemple votre numéro et code de carte bancaire. Si vous le faites, un message vous remerciera de manière cordiale en vous rassurant alors qu’en fait vous venez de donner vos coordonnées bancaires à un pirate qui en se gênera pas pour les utiliser ou les revendre.
Opération Phish Phry
L’opération Phish Phry menée par le FBI a permis de démanteler un réseau de piratage à échelle internationale fruit d’une énième coopération américano-égyptienne. En effet, les opérations en ligne d’envoi et de gestion de l’opération se faisaient essentiellement en Egypte, certainement pour échapper à la surveillance sur le territoire américain. Le responsable du bureau du FBI à Los Angeles, Keith Bolcar, a confirmé au NewYork Times que l’envoi d’email se déroulait à partir d’Egypte. Les complices américains faisaient le transfert sur leurs comptes bancaires et redistribuaient une partie des gains à leurs «collègues» égyptiens.
Si on est habitué à entendre parler de pirates américains, russes ou venant d’autres ex-républiques soviétiques, c’est une première qu’un réseau soit constitué d’un nombre aussi important dArabes plus précisément d’Egyptiens. Le FBI a donc cherché a faire une démonstration de force pour dire qu’il peut pourchasser les pirates qu’ils soient aux USA, en Russie, en Egypte…ou même en Tunisie.
Mehdi Lamloum
Pour aller plus loin:
Prison pour 4 hackers Tunisiens
OVH en Tunisie… contre la fraude bancaire ?
Plus : Net