Le marché des «serious games», ces jeux vidéo conçus pour la formation ou la communication au sein des entreprises, pourrait dépasser à terme celui des logiciels de loisirs, estiment des dirigeants français du secteur et des analystes.
Dans le cadre de son plan de relance, l’Etat français a attribué mi-septembre 20 millions d’euros à 48 projets de serious games, un marché émergent qui représentait seulement 10 millions d’euros en 2006, selon les chiffres du plan gouvernemental “France numérique 2012”.
Mais le potentiel de croissance de ce secteur pourrait être plus élevé que celui des jeux de loisirs, à mesure que les entreprises se tournent vers le jeu vidéo pour toucher, former ou recruter une nouvelle génération rompue aux manettes et joysticks.
Evoquant des gains en termes de budget, d’image de marque ou d’efficacité des formations, des groupes comme Renault, BNP Paribas, Axa ou L’Oréal utilisent déjà ce nouveau média.
“Le serious game sera un marché plus important que celui du jeu vidéo à terme”, a déclaré à Reuters Yves Dambach, P-DG de la société KTM Advance, spécialisée dans les serious games et la formation via internet, en marge d’une convention sur le sujet à Paris.
Selon l’Idate, le chiffre d’affaires total du jeu vidéo dans l’Hexagone s’établissait à environ trois milliards d’euros en 2008, dont 1,6 milliard pour les seuls logiciels.
Source : Reuters
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