Un gérant d’entreprise conseille nos jeunes diplômés au chômage : «il vaut mieux tchatter sur facebook plutôt que de ne rien faire» ! NextIdea Tunisie compte recruter… même les «sans diplôme»!
Un gérant dentreprise conseille nos jeunes diplômés au chômage : «il vaut mieux tchatter sur facebook plutôt que de ne rien faire» ! NextIdea Tunisie compte recruter même les «sans diplôme»!
Et lapproche de NextIdea est tout aussi originale quand il sagit de sa politique de recrutement. De quoi battre en brèche certains clichés récurrents en Tunisie : avoir un diplôme cest la condition sine qua non pour se frayer un chemin dans la vie professionnelle. Plus besoin de vous dire que cette pensée a mené quelques parents à approuver lhypothèse suivante «pas de diplôme = chômage à vie ou travail misérable».
Pour plusieurs chefs dentreprises, cest lexpérience quaffiche le candidat sur son CV qui pourra faire valoir son profil. Sur cette réflexion, les demandeurs demploi dénoncent un discours hypocrite : «comment voulez-vous que jaie de lexpérience si toutes les sociétés me demandent une expérience professionnelle ? Il faut bien quon me recrute au moins une fois pour que je puisse lavoir !» Cest en tout cas ce que lon entend tout le temps sur les terrasses des cafés.
Exit les diplômes !
Pour Mme Hosni Krid, gérante de NextIdea Tunisie, le niveau universitaire na jamais été pour elle une condition sine qua non de recrutement pour sa start up : «Je suis arrivée à recruter une personne qui avait à peine le niveau bac. Mais sa personnalité et sa volonté de réussir a fait de lui un très bon salarié». Pour cette dirigeante dentreprise, si le succès dune embauche peut se trouver dans le contenu du CV, il est surtout à dénicher dans les à côtés souvent négligés en Tunisie.
Le staff de NextIdea Tunisie
Selon Mme Krid, il est clair que lexpérience professionnelle (comme les stages) a son poids dans tout processus de recrutement, mais ce sont les activités parascolaires et associatives qui font gagner des points au candidat. «Moi-même je nai pas appris à être dirigeante dune PME grâce à mon diplôme universitaire» affirme-t-elle. «Cest grâce à lAssociation Internationale des Etudiants en Sciences Economiques et Commerciales, lAIESEC, que jai pu apprendre les bases du management et de la création dentreprise. Cest dailleurs grâce à elle que jai pu découvrir Internet en 1998. Un outil qui est devenu rapidement une passion. Et jen ai fait mon travail aujourdhui».
Mais elle fait également un constat assez alarmant sur le niveau de nos jeunes : «Il mest arrivé de refuser catégoriquement des personnes qui détiennent des maitrises voire même une expérience professionnelle dans le secteur. Leur niveau linguistique, la façon avec laquelle ils sexpriment et la pauvreté de leurs activités sociales ont été rédhibitoires. Quand je pose la question “que faites vous pendant vos heures libres ?“, je préfère quon me réponde “je tchat sur facebook” plutôt que “rien“. On a tendance à le négliger, mais tchatter sur Internet cest aussi une activité enrichissante, voire même plus valorisante que le “rien” évasif. Le postulant doit comprendre les enjeux dInternet pour faire preuve de beaucoup de subtilité et de créativité».
C’est pour cela que lagence compte recruter prochainement des salariés avec pour critère principal la passion dInternet. Les bloggeurs tunisiens seront dailleurs les premiers invités à postuler !
Welid Naffati