Le cloud computing nest pas une nuageuse vue de lesprit. Karim Chine, un expert tunisien basé en Grande-Bretagne, en a même fait sa spécialité. Sa solution a été présentée en Tunisie lors de la conférence annuelle des logiciels libres.
La 5ème édition de la conférence annuelle des logiciels libres qui sest déroulée le 15 Décembre à Tunis, a été loccasion de mettre en valeur le rôle novateur des logiciels libres quant au renforcement de la compétitivité des entreprises et la création de nouveaux emplois. En cette occasion, des professionnels du secteur, (corps enseignant, chercheurs, entrepreneurs, décideurs informatiques ) de Tunisie, et dailleurs, ont mis en exergue les apports du logiciel libre non seulement par rapport à lentreprise mais également en tant que service dédié à lenseignement supérieur, à la recherche et à léducation.
Parmi les thèmes abordés, le concept tout récent du Cloud Computing ou «linformatique dans les nuages». Cela se résume à une virtualisation des données, caractérisée par lutilisation de la mémoire et des capacités de calcul des processeurs des ordinateurs et serveurs issus du monde entier liés par un réseau unique comme internet. Ainsi, les utilisateurs ayant recours à ce nuage disposent dune capacité de calcul considérable, de services, dapplications, de stockage le tout dans les nuages. Une démarche qui apporte un gain de puissance et de moyens techniques non négligeables, pour les entreprises et pour les secteurs de lenseignement et de la recherche.
Musique davenir ? Perspectives aussi floues que vaporeuses ? Que nenni. Des entreprises comme Google ou Amazon sont déjà dans les nuages. Avec «Azure», Microsoft y va également de sa nuageuse solution. Une chose paraît donc sûre : le cloud computing est lun des secteurs stratégiques de linformatique daujourdhui et surtout de demain.
Expertise tunisienne
Et voici quun expert tunisien basé en Grande-Bretagne, en a même fait sa spécialité. Mr. Karim Chine, ingénieur diplômé de la prestigieuse Ecole Polytechnique française et de lEcole des télécommunications de Paris, a présenté brièvement
Biocep-R, une plateforme libre innovante pour le calcul statistique et scientifique sappuyant sur le Cloud Computing.
Mettant à disposition de la communauté des outils mêlant à la fois clouding et open source, cette plateforme se distingue par la simplicité de son accessibilité «pour que ces outils deviennent aussi simple à utiliser que Facebook» précise M. Chine. Le point fort ? Lexpert précise que «ces outils deviennent en quelques sortes agnostiques par rapport au système dexploitation».
Accessible même à partir dun simple navigateur web, via une adresse web, la plateforme
Biocep-R est une sorte de passerelle entre lutilisateur et le nuage numérique. Cette plateforme a lavantage de rendre plusieurs applications, logiciels et systèmes de données compatibles entre eux.
Biocep-R intègre plusieurs langages de scripts en même temps. Et cest là que réside toute la difficulté de la compatibilité de plusieurs systèmes différents. Par exemple, en parallèle à laccès au nuage (cloud) à laide dun PC, on peut également sy connecter à partir de terminaux mobiles (iPhone et autres smartphones
).
Une heure pour 100 millimes
Qualifiant le Cloud comme étant «le réceptacle de la science ouverte», M. Chine met en avant le potentiel de ce système révolutionnaire qui permet de lancer 1000 machines en même temps à moindre coût. Certaines entreprises proposent déjà des services liés à ce procédé très économique. Une heure dutilisation peut ainsi revenir pour léquivalent de 100 millimes tunisiens. «Cest un potentiel colossal mis à disposition de tous» souligne-t-il.
La question relative à la sécurisation des données confidentielles entre le client et le serveur distant reste cependant posée. Mais les avantages que présentent le nuage et les solutions de virtualisation sont nombreux. Optimisation des coûts, accélération de vitesse de développement des applications, sont autant de facteurs qui rendent le cloud computing particulièrement séduisant.
Samy Ben Naceur
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