«Avec «Le Projet», j’ai crié fort aux responsables : laissez nous faire les choses comme on le sent» déclare Dali Nahdi. Désormais, «Le Projet» est en téléchargement libre sur le net. Les internautes apprécient. Une polémique en reload !
«Avec «Le Projet», jai crié fort aux responsables : laissez nous faire les choses comme on le sent» déclare Dali Nahdi. Désormais, «Le Projet» est en téléchargement libre sur le net. Les internautes apprécient. Une polémique en reload !
«Si t’aime ça, télécharge le, bombarde le. Dans la chambre, allez compare le, j’l’ai pas fait que pour vendre, à l’origine…pour qu’on en parle» lance Akhenaton, leader du culte groupe de rap français IAM, dans son morceau solo «Soldats de Fortune». D’ailleurs, le blog Pink Lemon s’y est référé dans un post intitulé «Le Web est la chance du cinéma tunisien». La mise en ligne de films tunisiens en téléchargement libre fait son buzz, actuellement, sur le net. Et pour cause, le réalisateur et acteur tunisien, Dali Nahdi, a partagé sur Facebook le lien de téléchargement libre de son court métrage à succès «Le Projet». «Ce n’est pas moi qui l’ai mis en téléchargement sur le web. A l’origine, je suis contre le fait que je dépense une petite fortune personnelle pour tourner un film et de finir par le trouver piraté. Mais dans le cas du film «Le Projet», après un an et demi d’exploitation du film dans divers festivals de cinéma internationaux, le film n’a plus de vie. Si le grand public le découvre sur le net et même en téléchargement libre, c’est tant mieux !» déclare Dali Nahdi.
Produit en octobre 2008, ça fait à peine dix jours que «Le Projet» est mis en téléchargement libre. Les réactions des internautes tunisiens, notamment sur le réseau social Facebook, reflètent leur appréciation du film. «Cest sa crédibilité. Ce film parle des quartiers, des postes de police tels quils sont réellement. Ce film est immersif et attractif. Cest très bien fait. Pour une fois, un film tunisien a pris la peine de sintéresser à un milieu social majoritaire mais totalement oublié par le cinéma de chez nous» témoigne Haythem, web marketer, au sujet de ce court métrage. «Le Projet» est la chronique dune journée de la vie de Sami, alias «El Pakistani». Cest un jeune homme d’une vingtaine d’années. Au chômage, il traîne toute la journée dans les ruelles de la ville. Jusquà ce jour fatidique, où une avalanche de problèmes le fait aboutir au poste de police. Il est en effet arrêté parce quil se retrouve impliqué dans un grave délit. «Cest un excellent film. Du réalisme, sans background idéologique ni discours abstrait comme dans les films de Nouri Bouzid. Un acteur doué et des images tirées de notre quotidien et alliant faits dramatiques et ironie du sort.
Il aurait juste dû enlever les beeps couvrant les gros mots » commente Khaled, maîtrisard en Anglais, sur sa page Facebook. Mais il nas pas à sinquiéter pour le prochain film du réalisateur, «Il était une fois à laube ». Cette déclaration de Dali Nahdi pourrait le rassurer : «Je ne couvrirai pas les gros mots avec de beeps dans ce film. Avec «Le Projet», jai crié très fort aux responsables : laissez nous faire les choses comme on le sent». Et il poursuit. «Après le tour que jai fait dans les festivals internationaux, jai remarqué que les films qui touchent le plus sont ceux où les réalisateurs vont au bout de ce quils veulent dire. Jai fait un film qui parlent des jeunes et je suis parti jusquau bout. Même si le film ne sort pas en Tunisie, je men fous. Il sortira ailleurs» affirme le réalisateur.
«Il ny a pas de scène de nudité, le scénario est attachant. Comme «VHS Kahloucha» et «Making Of», ce film sest démarqué du lot avec sa légèreté. Le scénario est pimenté avec du suspense. Lhistoire est réaliste bien loin du côté artificiel de la majorité des films tunisiens. Dommage que ça soit un court-métrage, jaurai voulu que Le «projet» continue » exprime Yamen, développeur web, au sujet du film «Le Projet». Mais il na pas à avoir des regrets. Les projets de Dali Nahdi continuent. Il vient de finir de tourner un nouveau film «Il était une fois à laube ». Et il semble déterminé à continuer dans la même voie, en flibustier du cinéma tunisien.