Le Cheikh Othman Batikh, Mufti de la République tunisienne a déclaré les scanners corporels «contraires aux préceptes de l’Islam». Le procédé technologique permet de voir distinctement et dans les moindres détails… sous les vêtements des passagers.
Le Cheikh Othman Batikh, Mufti de la République tunisienne a déclaré les scanners corporels «contraires aux préceptes de lIslam». Le procédé technologique permet de voir distinctement et dans les moindres détails sous les vêtements des passagers.
Le Cheikh Othman Batikh, Mufti de la République tunisienne a déclaré les scanners corporels non seulement «contraires aux préceptes de lIslam mais également en contradiction avec les préceptes des religions révélées (NDLR : chrétienne et judaïques)». Le Mufti considère ainsi ladoption de ce nouveau procédé qui dévoile les voyageurs dans leur nudité comme une «atteinte à la dignité humaine». Les propos de la plus haute autorité religieuse de Tunisie ont été rapportés par lhebdomadaire tunisien «Al Akhbar», dans son édition du jeudi 21 janvier.
Selon un article paru dans le Nouvel Observateur, «ces ondes utilisent une fréquence entre 24 et 30 GigaHertz (GHz), soit une longueur d’onde d’un centimètre environ. Ces fréquences sont plus de trente fois plus grandes que celles d’un téléphone portable». Ce qui permet de voir distinctement et dans les moindres détails, sous les vêtements des passagers afin de détecter la moindre substance non ferreuse qui pourrait jouer le rôle dexplosifs (substances chimiques, plastiques, poudres, liquides ). Ce procédé peut même servir à une recherche approfondie menant à la détection des boulettes de cocaïne dissimulées en général dans lestomac des narcotrafiquants.
Quoi quil en soit, lusage de ce scanner corporel suscite une polémique qui ne cesse de prendre de lampleur à travers le monde comme par exemple en Allemagne où un rassemblement sest organisé à laéroport de Berlin. On pouvait y voir plusieurs protestataires déshabillés, affichant différentes inscriptions sur leur corps comme « Quelque chose à cacher ? », « Piercing », « Prothèses » tout en distribuant des tracts. Des associations britanniques de protection des droits de l’homme dénoncent même une infraction par rapport à la législation sur la pornographie infantile. Avec une crainte majeure : celle de retrouver des photos prises par ces scanners circulant sur Internet.
Samy Ben Naceur