Les vidéobloggeurs font des émules en Tunisie. Parce qu’une image (animée) vaut plus de 1000 mots. Et parce que question audience, y a pas photo, la vidéo bat le texte à plate couture. De là à ce que nos blogueurs dépassent notre télé…
Les vidéobloggeurs font des émules en Tunisie. Parce quune image (animée) vaut plus de 1000 mots. Et parce que question audience, y a pas photo, la vidéo bat le texte à plate couture. De là à ce que nos blogueurs dépassent notre télé
Doper laudience grâce à la vidéo
Mehdi Lamloum, lauteur du http://www.pinklemonblog.com/ précise : «Je me suis rendu compte que le videoblogging était une suite logique. J’ai suivi pendant un moment de nombreux videobloggeurs comme Loic Lemeur, Steve Garfield, Robert Scoble, Kevin Rose, Gary Vayneurchuck, Thomas Clément J’ai remarqué deux éléments très intéressants: Primo : aucun d’entre eux n’a abandonné le blogging classique, et donc basé sur le texte. Secundo, ils ont réussi à booster leur audience grâce au vidéoblogging. Parce que Youtube, Dailymotion, Facebook sont des plateformes à très forte audience et qui à travers les vidéos, peuvent permettre de toucher des cibles qui n’auraient pas forcément l’idée d’aller sur le blog».
Et visiblement, ça a marché. Puisquà raison dun VCast par semaine, Pinklemonblog.com a pu doubler son audience en une année. Et avec sa cinquantaine de vidéos disponibles en lignes le blog au pamplemousse rose fait figure de pionnier.
Le videoblogging sinscrit donc dans une stratégie clairement conçue pour élargir laudience, et renforcer limpact du blog. Il ne sagit donc pas de céder à une envie passagère. Mais dune réflexion aboutie autour dune stratégie marketing. Cest dans ce contexte que le VCast, ce nouveau mode de diffusion de linformation, est apparu en Tunisie.
Pour Haythem Mekki du blog Bylasko.blogspot.com, le VCast est «un support beaucoup plus direct et attractif pour les internautes que le contenu texte. Il s’agit donc d’un mode de communication en ligne complètement adapté à l’une des premières exigences du web 2.0, l’interactivité». Il n’a pas manqué de souligner le gain de temps qu’on peut avoir grâce au VCast puisqu’il y a «moins d’efforts à fournir que pour l’écriture». Bylasko propose ainsi une interview du comédien Mohamed Ali Ben Jemaa, qui s’est découvert une vocation de rappeur.
Pour Yosra Ben Lassoued (meineconvictions.blogspot.com), le videoblogging, «c’est plus sympa qu’écrire un post, c’est facile, pratique et puis ça a un pouvoir de diffusion énorme par rapport à simple post texte» souligne-t-elle.
Facile ? Mehdi Lamloum, précise : «pour faire des VCast, faut vraiment avoir beaucoup de motivation, acheter un matériel plus professionnel pour une meilleure qualité de limage et du son, se déplacer, etc. Il faut être également présentable et en bonne forme devant la caméra».
Yosra concède que «le manque de matériel reste lélément le plus pénalisant pour créer des produits audiovisuels».
On notera du reste que le phénomène des Vcasts reste, pour linstant, circonscrit au club fermé des webmarketeurs auquel appartiennent aussi bien Mehdi que Haythem et Yosra. Mais avec la vidéo la blogosphère tunisienne franchit un nouveau palier. Après avoir piétiné les platebandes de la presse imprimée, nos internautes iront-ils jusquà concurrencer notre télé ? Le pari nest pas complètement insensé vu la qualité des programmes proposés sur nos petits écrans!
Welid Naffati
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