Super Mario est de retour. Mais ce n’est ni sur Wii, ni sur GameCube. Pas sur la PlayStation 3 ou sur ordinateur non plus. Le cultissime personnage de Nintendo a fait cette fois-ci son come-back sur la scène du théâtre de Mad’Art Carthage, mercredi 03 mars 2010.
Super Mario est de retour. Mais ce nest ni sur Wii, ni sur GameCube. Pas sur la PlayStation 3 ou sur ordinateur non plus. Le cultissime personnage de Nintendo a fait cette fois-ci son come-back sur la scène du théâtre de MadArt Carthage, mercredi 03 mars 2010.
Le Papa absent. Place au moustachu !
A lécoute de cette musique, on dirait que la femme a voyagé dans le temps sans pouvoir dépoussiérer les vieux chapitres. Ce reload du passé ne tarde pas à être fructueux. Voici que la danseuse se lâche au rythme. On ne saurait sil sagissait de mouvements se référant au popping (smurf) dans une optique expérimentale ou si cette artiste a, tout simplement, du mal à interpréter les mouvements basiques de cette danse.
«Cette pièce chorégraphique est mon jeu denfance, Mario. Les obstacles me renvoient à mes gestuelles et mes exercices. Les bonus sont les modèles que jai croisés dans mon parcours. Ils alimentent mon énergie ou la réduisent» ainsi présente la chorégraphe, Rinda Dabbagh, son spectacle, «Miroir dis-moi».
Bonus : Michael Jackson et Pina Baush
Tournée face au miroir, elle commence à se poser des questions. A travers le come-back de Mario, lartiste se confie sur scène et remet en question différentes étapes de son parcours initiatique. «My dream is to fly over the rainbow so high» le tube de musique house, teinté des sonorités du jeu Super Mario, résonne dans la salle. Débordante de punch et dénergie, la chorégraphe-comédienne commence à escalader lescabeau à cordes.
Dans ce périple en traversée des étapes écoulées de sa vie, cette femme croise Pina Baush, ressuscitée en vidéo dans «Miroir dis-moi». Rinda Dabbagh sétale dans cet hommage, abandonne les autres costumes et se glisse dans une robe rouge telle que celle portée par Pina Baush, la défunte figure phare de la danse contemporaine. Sur du metal rock ou de la musique symphonique, Rinda exprime son malaise et ses déceptions, ses gloires et ses consécrations.
Si le miroir était sincère
Le spectacle prend fin avec une vidéo, en dessin animé, de Super Mario battant son ennemi ultime, Bowser. Mais après lavoir remercié, la princesse Peach se montre ingrate. Surprise ! Contrairement à la tradition, elle refuse catégoriquement dembrasser son sauveur. Mario la laisse tomber. Le sort de Princess Peach ? Bowser revient et lui dévore la tête !
Joli concept et belle écriture, mais la référence à Super Mario ne suffit pas à pallier la disgrâce des mouvements de danse. Un aspect pourtant fondamental dans un spectacle chorégraphique. Les multiples costumes, accessoires et vidéos ne sauraient à eux seuls communiquer au public ce que le corps nest pas capable de faire. «Miroir, miroir en bois débène, dis-moi, dis-moi que je suis la plus belle» proclament les femmes des vieux contes de fées. Et si notre chorégraphe et danseuse Rinda Dabbagh posait la question au miroir après son spectacle ? La réponse ? Elle ne saurait être flatteuse. A moins que le miroir lui-même ne joue la comédie.
Thameur Mekki
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