Tunisie : L’E-FEST engagé contre David Vendetta et compagnie ?

La Tunisie est la destination privilégiée des stars internationales du Djing. Nos clubbers sont asservies par les platines de pacotille. David Vendetta sera à Sousse, ce samedi. A Carthage, l’E-FEST continue à combattre pour la gloire de l’approche expérimentale.

Jeudi 11 mars, Dj Irishman est au Pirannah à Gammarth. Vendredi 12 mars, Dash Berlin est au Maxximum et Ronsky Speed à l’Odéon. Samedi 13 mars, Randal Jones y animera le show. Même la star internationale de la musique House David Vendetta sera, ce samedi, au Living à Sousse. Depuis quelques années, la Tunisie est devenue l’une des plus importantes destinations des icônes du Djing dans le monde. Les boites de nuits de Gammarth, Hammamet, Sousse et Djerba en témoignent.

Faut-il s’en enorgueillir, sachant que les clubbers tunisiens ne sont ni des mélomanes ni des connaisseurs en matière de Djing ou de musique électronique ? Strass et paillette envahissent ces soirées. Le champagne et surtout la vodka [adorée par les clubbers tunisiens, NDLR] passent avant tout. C’est le chin, chin qui compte le plus ! En Tunisie, le monde de la nuit semble plus ivre que jamais. Mais il reste assoiffé, sans (le savoir) de connaissances minimales question background musical. Encore faudrait-il l’initier à l’art digital.

E-FEST face aux ténèbres des boites

C’est dans ce contexte que l’E-FEST débarque. Tout au long de l’année 2010, l’association Echos Electriques présente une programmation plutôt diversifiée : concerts, installations vidéo, ateliers…etc. De quoi satisfaire les goûts des quelques connaisseurs dégoutés par les figures qu’ils croisent sur les enseignes de l’affichage urbain. Quant aux clubbers pris en flagrant délit d’ivresse musicale commerciale, l’E-FEST leur propose une cure de désintoxication.

De 20h à 1h du matin, les electro addicts trouveront leur bonheur, samedi 13 mars, sur la colline de Byrsa à l’Acropolium de Carthage. Après une première édition tenue en décembre dernier avec Belleruche, Clara Moto et Jennifer Cardini, «Echos Electriks» revient avec trois autres artistes à l’affiche. Organisé dans le cadre de l’E-FEST, le concert «Echos Electriks #2» vient pousser encore plus loin les limites de la découverte des différents genres de musique électronique. La première édition s’est intéressée au Trip Hop à la Microhouse et à la Techno. Le concert de ce samedi nous propose une fusion électroacoustique où la recherche artistique est plus privilégiée, du Dub et de l’Electronica aux diverses influences et inspirations. Le prix d’entrée est fixé à 12 dinars. Pas besoin d’avoir de quoi payer le droit du bouchon. De toute façon, à l’Acropolium de Carthage, la musique n’aura pas le goût de bouchon aux relents de Vendetta et consorts.

Thameur Mekki

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