«Dès qu’il y a “un nichon” dans un film, tout le cinéma tunisien est jugé érotique» déclare un producteur et distributeur de films au sujet de la télé tunisienne. Le cinéma tunisien y est quasi-absent. Et même les documentaires de nos cinéastes sont out des programmes !
«Dès quil y a "un nichon" dans un film, tout le cinéma tunisien est jugé érotique» déclare un producteur et distributeur de films au sujet de la télé tunisienne. Le cinéma tunisien y est quasi-absent. Et même les documentaires de nos cinéastes sont out des programmes !
La télé et ses vilains petits canards
Actuellement, la montée en puissance de la production des films documentaires en Tunisie est une évidence. Leur qualité a été au rendez-vous, et les critiques et les articles de la presse nationale sont au diapason. Les différentes distinctions attribuées aux films documentaires tunisiens dans les festivals internationaux témoignent de la maturité atteinte par nos documentaristes. Et pourtant courts, longs ou moyens métrages, pas de place pour le documentaire tunisien dans les grilles de programmation des chaînes télé de chez nous.
Pas de nudité, pourtant marginalisé !
Si les films de fiction tunisiens sont mis à lécart de notre petit écran à cause de leurs scènes de nudité, labsence du cinéma documentaire dans la télé tunisienne reste inexplicable. Avec cette attitude, largument de la nudité ne tient plus. Ce qui mettrait à nus ses partisans, et leur enlève tout alibi : parce que le documentaire ne pêche pas dans les eaux troublantes de lérotisme.
La sixième édition de «Doc à Tunis» nous a fait découvrir un public avide de production nationale en général et de film documentaire en particulier. Un film est censé pourtant avoir trois vies. La première étant celle de la sortie du film en salles. Et avec la fermeture successive des cinémas en Tunisie, il sagit plutôt dun coma assisté. Pour la deuxième vie dun film, à savoir, sa sortie en DVD, cest mort avec les milliers de boutiques de gravures CDs actives dans nos villes. Quant à la troisième vie, cest la télé qui la donne au film. Mais quand elle a délibérément tourné le dos à ses enfants légitimes, nos films se retrouvent orphelins.
Thameur Mekki