Facebook serait un outil privilégié, entre les mains des services de sécurité israéliens. Dun autre côté, une opération militaire sioniste a été annulée après quun soldat israélien ait divulgué des informations ultrasensibles sur son statut Facebook.
Facebook nen finit pas de susciter les plus vives polémiques. Après les pages fans sulfureuses, les inlassables poursuites judicaires auxquelles il a dû faire face, voilà que le plus connu des réseaux sociaux sinvite à présent, en plein cur du conflit palestino-israélien.
Aux dernières nouvelles, le réseau social serait utilisé par les services secrets israéliens dans le but de recruter déventuels espions à travers la bande de Gaza. Dun autre côté, Facebook a contribué à faire échouer une opération militaire sioniste.
Cest en effet ce qua rapporté le blog de Anne Cécile Mineur, jeune étudiante belge en journalisme.Cet article, dont les éléments principaux sont issus du journal en ligne israélien Haaretz, révèle les agissements dun soldat israélien qui aurait divulgué des informations ultrasensibles, lors dune opération militaire en plein territoire palestinien. Comment ? Tout simplement en mentionnant son programme de la journée, lors de la mise à jour de son statut Facebook. Il sen est suivi lannulation manu-militari de lopération et ce, juste après que les amis du soldat incriminé aient prévenu in extremis le ministère de la défense israélienne.
Le site web dune agence de presse indépendante Palestine News Network (PNN) nous fait entendre un autre son de cloche. Lagence met en avant le rôle de Facebook comme étant un outil privilégié, entre les mains des services de sécurité sionistes. Entre entretenir ses contacts avec son réseau damis et établir un réseau despionnage, le pas a été allégrement franchi par les usagers du site de Mark Zuckerberg. Autant déléments qui ne contribueront sans doute pas à apaiser les esprits les plus paranoïaques. De quoi donner du grain à moudre aux tenants des thèses conspirationnistes, liant le réseau aux 400 millions dutilisateurs à la CIA
Toujours est-il quen Palestine comme ailleurs, ce sont les jeunes qui utilisent le plus Facebook. “Je l’utilise 10 heures par jour”, dixit Mohammed qui tient un café internet en plein cur de Gaza, avant dajouter “J’ai plus de 200 amis Facebook.” Peut être sagit-il de lunique façon doublier la dure réalité de la vie quotidienne, face à lenvahisseur.
Cest ce quaffirme un autre article paru dans le quotidien en ligne info-palestine.net. Ce dernier souligne le fait que « Les épreuves quotidiennes subies par lensemble des Palestiniens qui vivent en Cisjordanie, sont multiples. Elles incluent à la fois les signes bien visibles dune occupation militaire, et un obstacle moins visible mais tout aussi insidieux, de nature bureaucratique, psychologique et sociale. » Et que « louverture au monde extérieur ne peut se faire que de manière indirecte, via la télévision satellite et Internet, avec les réseaux sociaux comme Facebook, qui est utilisé tout particulièrement. »
Dans ce contexte, toujours selon le journal PNN, un responsable palestinien admet volontiers que ces informations apportent de leau au moulin des services de lintelligence israélienne qui peuvent sen servir pour recruter déventuels espions. “Beaucoup de gens n’ont pas le sens de la sécurité. Ils vont sur internet et parlent de leurs problèmes personnels tels qu’avec leur femme ou petite amie” souligne-t il.
Une réalité qui nest somme toute plus un secret pour personne, comme laffirme Ronen Bergman, un expert Israélien de lespionnage: “Israël utilise les informations personnelles qui sont mises en quantités massives sur internet pour identifier les gens qui peuvent peut-être aider Israël”. Car il est bien connu que les israéliens ont toujours eu à leur disposition tout un réseau dinformateurs dans les territoires occupés. Facebook peut ainsi avoir un rôle à jouer dans la présélection des individus fragilisés et donc susceptibles de basculer dans lautre camp.
Samy Ben Naceur
Plus : Net