Après son disque «Live in Istanbul, Turkey», John Lee Hooker Jr est tenté par une expérience carthaginoise suite à son concert du dimanche 11 avril. Les ladies tunisiennes ont le groove au «Funky Booty Contest». Les vidéos seront disponibles sur Facebook et YouTube. Reportage
Après son disque «Live in Istanbul, Turkey», John Lee Hooker Jr est tenté par une expérience carthaginoise suite à son concert du dimanche 11 avril. Les ladies tunisiennes ont le groove au «Funky Booty Contest». Les vidéos seront disponibles sur Facebook et YouTube. Reportage
Typique blues man au tempérament lunatique, le fils du légendaire John Lee Hooker bascule du plus profond coup de blues au hit de funk le plus radieux. Son dernier concert en Tunisie en est le parfait exemple. «Cest un morceau qui émane de lun de mes maux les plus profonds. Il sagit du moment où on ma pris de ma mère-patrie et embarqué en Amérique. Mais heureusement que ce soir, je suis de retour chez moi» lance John Lee Hooker Jr avant dinterpréter son morceau de blues «There’s a Struggle», extrait de son dernier album studio «All Odds Against Me» (2008). Une fois ce track fini, il crie au public «Get Funky». Et son morceau «Funky Funk» commence !
Le Blues made in Africa!
«Blues Ain’t Nothing But a Pimp», «In The Mood» et autres morceaux se suivent. John Lee Hooker ne cesse dexprimer au public sa joie dêtre en Tunisie, en Afrique. «Aujourdhui, on va célébrer notre retour chez nous, en Afrique» lance John Lee Hooker Jr. Et il poursuit : «Nous sommes heureux dêtre ici, sur cette terre où mes ancêtres ont vécu, il y a de ça très longtemps. Mon sang est africain. A lorigine, je ne suis ni du Canada, ni de lAllemagne, ni de lAmérique, ni Chinois. Je suis Africain». Ces propos ne cache en aucun cas le côté flatteur de John Lee Hooker Jr. «Dans deux ans, je vais quitter lAmérique et déménager ici, en Tunisie» dixit le chanteur. Possédé par le groove des morceaux, le public sest sont laissé entrainé dans lunivers musical du bluesman.
Enchanté par la chaleur des quelques 1000 personnes présentes au concert, il réagit avec beaucoup dhumour : «Et si jétais candidat pour gouverner la Tunisie, voteriez vous pour moi ?». Il alterne : «Si je suis élu, les bébés chanteront le blues. Les filles ne danseront que sur du blues. Le Blues sera roi». Lharmonie entre le public et lartiste atteint le top quand ce dernier joue les morceaux de son père, légèrement réarrangés. «I Got My Eyes On You», «Im in The Mood For Love», «Night Time is The Right Time» et autres morceaux de lincontournable légende du Blues, ont été chanté par John Lee Hooker fils.
Funky Ass Booty Contest
Emballé par la réactivité du public, il na pas omis de mettre à lambiance du boogie woogie. «On a une surprise pour vous ce soir. On va faire un concours de danse. Rien que les filles y participe. La gagnante aura un CD en tant que prix. Le concours est baptisé Funky Booty Contest ou plutôt Funky Ass Booty Contest» annonce John Lee au public. Et il sadresse aux candidates : «Vous allez être à la télé, sur Facebook, sur YouTube. Les gens vous verront non seulement ici, en Tunisie, mais vos vidéos circuleront sur internet jusquen Amérique».
En matière de «Shake it», les filles tunisiennes ont leur mot à dire. Parfois même jusquà ségarer du sens du rythme et de le faire juste pour la noble cause. John Lee Hooker nest pas avare dhumour. «Eteignez les caméras» crie-t-il. «Aurais-tu un passeport ?» lance-t-il à lune des candidates à son concours. «On se retrouve dans les coulisses baby» dit lartiste à une autre.
Réarrangée dans une version plus funky, «Boom Boom», une reprise de John Lee Hooker, a clôturé le concert. Le blues man sest dépêché de sortir au hall de la salle pour alterner avec une séance de vente et de dédicace de ses albums. La foule la entourée. Plusieurs appareils photo se sont braqués. «Envoyer les photos à JohnleeHookerJr.com!» réagit lartiste.
Thameur Mekki