Tunisie : Soldes étatiques pour certifs informatiques

Une trentaine de spécialités sont proposées dans le cadre d’un programme national. Le candidat accepté pourra suivre la formation de son choix mais devra payer jusqu’à 50% du prix total de la session. Objectif: certifier 20.000 jeunes sur les 5 prochaines années.

Le ministère des technologies de la communication vient de lancer un programme national pour la certification des compétences. Il fait intervenir 5 éditeurs de logiciels via leurs représentants nationaux. A savoir : TraiNux, filiale de Linux Professionnel Institute au Maghreb, Oradist pour les certifications ORACLE, TMI pour les certifications Java, TELNET pour les certifications CATIA et enfin Microsoft.

«Appelé à certifier au départ 10.000 jeunes étudiants puis 15.000, ce programme national a augmenté son objectif et table désormais à certifier 20.000 jeunes sur les 5 prochaines années» déclare M. Riadh Sagaama, chef de l’unité de certification au Centre d’Information, de Formation, de Documentation et d’Etudes en Technologies des communications (CIFODECOM), du ministère éponyme.

Le CIFODECOM est l’entité qui gère ce programme, et les dossiers de candidature. Ces derniers feront également office de guichet d’accueil des postulants. Après avoir choisi le type de certification, le candidat doit en effet passer un test de niveau dans l’un de des centres de formation agréé. La liste des personnes éligibles à ce programme est par la suite dressée par le CIFODECOM qui se chargera de contacter les candidats.

50% de remise sur les tarifs

Une trentaine de spécialités sont proposées dans le cadre de ce programme national. Le candidat accepté pourra suivre la formation de son choix mais devra payer jusqu’à 50% du prix total de la session. La deuxième moitié des frais est prise en charge par le ministère des technologies de la communication. Les prix que devront débourser les candidats vont de 450 dinars (Oracle Certified Expert SQL) jusqu’à 2.860 dinars (Développeur d’application d’Entreprise certifié Microsoft).

«Pour les étudiants qui ne peuvent assurer les frais d’accès à leur formation, le CIFODECOM a conclu un accord avec la banque ATB pour qu’elle leur octroie 40% du montant sous forme d’un crédit», explique M. Riadh Ben Amara, Chef de l’unité marketing de CIFODECOM. «Il a été également convenu que le candidat ne commencera à rembourser son crédit que six mois après le résultat final».

Et pour donner la chance d’accéder à une telle formation, le CIFODECOM est actuellement en train d’inciter les éditeurs qui font partie de ce programme national à ce qu’ils augmentent le nombre de leurs centres de formation partenaires à l’intérieur du pays pour donner la chance à tous les jeunes tunisiens dans tous les gouvernorats.

Deuxième chance

«Le CIFODECOM espère réussir ce programme national et aider ainsi les jeunes à être plus compétitifs sur le marché de l’emploi. C’est pourquoi nous avons convenu avec nos partenaires [ndlr : les éditeurs de logiciels] à ce qu’ils offrent une seconde chance aux candidats qui ont raté un ou plusieurs examens» poursuit M. Ben Ammar. «Un deuxième voucher [ndlr : sorte de ticket d’accès pour passer l’examen de certification] leur est en effet offert. Mais à une condition : ils doivent être assidus et sérieux durant la session de formation».

La collaboration de ces éditeurs de logiciels avec l’Etat ne s’arrêtera pas uniquement à la phase de formation. Ils sont appelés en effet à promouvoir les candidats certifiés à travers leur réseau partenaires à l’échelle internationale. Un coup de pouce bienvenu pour augmenter les chances de jeunes de décrocher un emploi en Tunisie ou à l’étranger.

Pour accomplir sa mission, le CIFODECOM, prévoit prochainement une grande campagne de promotion de ce programme nationale sur les différents supports media. Un responsable nous précise «Le quota des jeunes qui auront accès à ce programme pourra éventuellement être revu à la hausse».

Welid Naffati

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