Le sharing est devenu maintenant un argument marketing choc tant pour les FAIs que pour les salons de thé. Téléspectateurs, internautes, FAIs, restaurants trouvent leur compte dans cette nouvelle façon de regarder la télé. A moins que Canal+ ne change la donne en Tunisie.
Les fournisseurs daccès Internet semblent désormais entretenir un rapport «gagnant-gagnant» avec les revendeurs dabonnement sharing. Ces derniers surfent sur la baisse des prix pour promouvoir leurs services. Les FAIs, par contre commencent à évoquer le sharing dans leur discours commercial pour vendre le maximum dabonnements ADSL aux clients.
Lors de la foire de «La semaine de linformatique» à la Charguia 1, un revendeur informatique a ainsi mis en avant un nouveau type de pack appelé «ADSL + Sharing» où la connexion Internet est fournie par un des FAIs les plus en vue de la place. Il savérera par la suite que le revendeur en question propose également des abonnements Internet du FAI. Question prix, ce revendeur affirme quavec ce pack, «le client est gagnant puisque le prix dun abonnement sharing seul est plus cher sil est vendu séparément». En gros, une ruse commerciale pour booster ses ventes en ADSL et en sharing à la fois.
Le FAI Tunet quant à lui, distribue des flyers pour mettre en avant son CPL en mentionnant clairement lintérêt de ces gadgets pour lutilisation de la Dreambox. Et pour cause : la déferlante sharing est passée par là. Mondial oblige.
Sharing du restau au salon de thé
On sest habitué à voir des salons de thé mettre en avant sur des écriteaux «Réseau wifi disponible». Les clients ayant un ordinateur portable pourront ainsi se connecter à Internet pendant des heures… tout en consommant plus. En cette période-ci, quelques cafés, restos et salons de thé ont changé de stratégie.
Les amateurs de football nayant pas la possibilité de regarder le match en clair chez eux, trouvent refuge dans les établissements équipés dun récepteur Dreambox. Un gadget qui vient à point nommé pour les amateurs de football lors de cette Coupe du Monde. Dautant plus que des chaînes comme France 2 ont crypté leurs signaux à destination du Maghreb. Droits de diffusion exorbitants oblige.
Des restaurants ont donc préféré mettre en avant largument Dreambox avant même leur menu. Les visiteurs pourront donc boire et manger, tout en naviguant sur Internet et/ou regarder les matchs sur la télé.
Lapothéose du sharing
Cest que les abonnements Sharing ont le vent en poupe. Combinant réception satellitaire et connexion Internet, les abonnés ont pu palier au problème de pénurie des cartes Aljazeera Sport. Mieux encore, cest une dizaines de bouquets numériques de tout type de contenu (de lenfant à ladulte) qui souvrent comme par magie grâce à la Dreambox.
Les chaines radio et télé françaises (sur les bouquets Canal + et Bis TV) ont pu ainsi retrouver leurs heures de gloire. Un salon de thé à la Manouba a même tenté de varier les goûts en diffusants de temps à autre les émissions de radios françaises comme Chérie FM dans ses haut parleurs au lieu des images dAl Jazeera Sport à longueur de journée.
En somme, le sharing commence à devenir en Tunisie un argument marketing de choc. Salons de thé, restaurants, fournisseur daccès Internet, opérateur télécom ou revendeur informatique, tout ce beau monde y trouve son compte avec cette nouvelle façon de regarder la télé. A moins que larrivée officielle de Canal+ en Tunisie ne change la donne.
Welid Naffati
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