70 000 officines sont à la disposition du citoyen pour lui permettre d’embellir son regard, de s’évader de la sinistrose caniculaire. N’en déplaise aux fondamentalistes du 7ème art, le film s’est démocratisé depuis qu’il s’est numérisé.
70 000 officines sont à la disposition du citoyen pour lui permettre dembellir son regard, de sévader de la sinistrose caniculaire. Nen déplaise aux fondamentalistes du 7ème art, le film sest démocratisé depuis quil sest numérisé.
Une offre mise à jour en temps réel, devançant même les pays riches, dribblant les arrogants monopoles du Nord. Une offre dont aurait rêvé nos cinéphiles des brûlantes années 70, des tonitruantes 80s. Les cinéclubs nexistent plus ? Les revoici éclatés, décentralisés, distribués, accessibles à tous les Tunisiens, sans le confinement confidentiel qui les maintenaient hors de portée du commun des mortels. Nen déplaise aux fondamentalistes du 7ème art, le film sest démocratisé depuis quil sest numérisé.
Des catalogues complets, les uvres complètes des Maîtres réalisateurs. De Dersou Ouzala dAkira Kurosawa, à lexquis «Goût de la cerise» dIran. Et dans ces compilations de 6 films gravés sur un DVD pour à peine 2 dinars, il nous arrive ainsi de découvrir les nouvelles pépites sud-américaines, les perles asiatiques quaucune salle commerciale naurait eu laudace de programmer.
De quoi (re)découvrir les couleurs de lAfrique et du sud de lAmérique, sans quitter sa région, ni son salon. Voyager pour 2 dinars, le temps dune heure et demie de cinéma, se balader à Rio de Janeiro, débouler en bolide à Séoul, le temps dun haletant polar de Na Hong-jin, sans payer de billet davion. Dans un contexte marqué par une offre culturelle pas toujours à la hauteur de la demande des citoyens, nos graveurs ouvrent de nouvelles fenêtres à nos citoyens. Une brèche où ils sengouffrent en quête de fraîcheur et de renouveau. Quand nos réalisateurs tentent de faire une carte postale de leur nombril.
Décriés, critiqués, nos petits graveurs de DVD, font pourtant, (involontairement ?), uvre de salubrité publique. Une action culturelle à léchelle nationale, qui nignore aucune zone dombre, qui se maintient et senrichit de jours en jours sans négocier de subvention. Et Dieu sait pourtant que nos jeunes diplômés la mérite, à lheure où nos producteurs font leur cinéma.
LBC