Sabre de Jedi en main à la Star Wars, Akhenaton et Shurik’N honorent «L’Empire du Côté Obscur». IAM a imposé son règne à Hammamet, mardi soir. De «Je Danse le MIA» à «Offishall», leurs adeptes, ceux de «L’Ecole du Micro d’Argent» ont soutenu «Le Manifeste» jusqu’à l’«Independenza».
Sabre de Jedi en main à la Star Wars, Akhenaton et ShurikN honorent «LEmpire du Côté Obscur». IAM a imposé son règne à Hammamet, mardi soir. De «Je Danse le MIA» à «Offishall», leurs adeptes, ceux de «LEcole du Micro dArgent» ont soutenu «Le Manifeste» jusquà l«Independenza».
«Cest très dur déchapper aux grands classiques. Quand on parle des grands classiques, il sagit de «Nés sous la même étoile», «Petit Frère», «Demain, cest loin» » déclare Akhenaton après le concert de son groupe IAM tenu, mardi 27 juillet, dans le cadre du Festival International de Hammamet. La majorité des morceaux interprétés par le cultissime combo marseillais, lors de cette soirée, sont extraits de leur album à grand succès «LEcole du Micro dArgent», sorti en 1997.
Le hip hop face au main-stream
A 22h40, cest avec le morceau-titre de cet album que ShruikN et Akhenaton ont fait leur entrée en scène. «Lécole du micro dargent» résonne en chur tribal. Accompagnés par Kephren et deux chanteurs en backing vocal, les deux rappeurs nont pas perdu beaucoup de temps pour confirmer que le public présent à lamphithéâtre de Hammamet est constitué dadeptes de lincontournable école du micro dargent. «Avant, on tenait à jouer les nouveaux morceaux. Mais, on sest rendu compte que les classiques touchent beaucoup les gens. Dailleurs, ils en demandent souvent» raconte ShurikN.
«Apparemment, cest la télé qui fait la culture aujourdhui. Et cest vraiment dommage découter, dans les débats télévisés, des gens qui ont fait beaucoup détudes dire toutes ces conneries. Cette histoire de «11 septembre» est partie très loin» lance Akhenton avant de présenter «Offishall». Encore une surprise! La version de ce morceau, jouée au live de Hammamet, part jusquau bout du registre roots. Dès le deuxième couplet, «Offishall» passe des sonorités hindoues à forte tendance ragga aux accords chaloupés et au tempo lancinant du reggae. La présence dun bassiste et dun claviériste a enrichi le cocktail sonore concocté par IAM.
Track-listing, nostalgie aux 90s
«Cest délicat de faire un track-listing correct dun concert au milieu dune dizaine dalbums. Forcément, il y aura, après, des gens qui vont nous demander pourquoi vous navez pas joué ceci ou cela» nous confie Akhenaton. Pour loccasion, IAM a même gâté le public de Hammamet avec «MC», un morceau inédit.
«Independenza», «Chez le mac» et autres morceaux se suivent. Sabre de Jedi en main, Akhenaton et ShurikN sont revenus après un petit break pour ricocher avec «Lempire du Côté Obscur», titre extrait de lalbum «LEcole du Micro dArgent».
La prestation des deux MCs dIAM ne sest pas limitée à linterprétation de morceaux issus de la discographie du groupe. Ils ont aussi déployé une part du grand arsenal de leur répertoire solo, chacun de son côté. Akhenaton a démontré, encore une fois, que le rap est avant tout une musique à texte, un art poétique. «Mon texte, le savon» et «Sol Invictus» extraits de son album solo sorti en 2001 et portant le même titre, en sont la preuve. De son côté, ShurikN a enflammé lamphithéâtre de Hammamet dès le début du concert avec «Samouraï», issu de son album «Où je vis», édité en 1998. Il a également interprété en featuring avec Akhenaton «Le Manifeste», morceau paru dans le même album.
Au final, les «Bad Boys de Marseille» ont bien représenté leur ville et leur art. Lavant-dernier titre du concert a été le fameux tube «Je danse le MIA», sorti en 1993 dans lalbum intitulé «Ombre est Lumière». Et voilà que les membres dIAM prouvent, encore une fois, que quand certains allaient, eux, ils revenaient.
Thameur Mekki