C’est le résultat accablant d’un rapport sur la pénétration des Logiciels libres en Tunisie. L’étude qui promet de faire des vagues a été réalisée pour le compte du ministère des Technologies de la Communication. Et pour l’occasion, les inspecteurs de l’Education Nationale y vont aussi de leur grain de sel.
Cest le résultat accablant dun rapport sur la pénétration des Logiciels libres en Tunisie. Létude qui promet de faire des vagues a été réalisée pour le compte du ministère des Technologies de la Communication. Et pour loccasion, les inspecteurs de lEducation Nationale y vont aussi de leur grain de sel.
Ce rapport qui porte le titre «Étude stratégique sur les Logiciels Libres» a été réalisé conjointement par lInstitut de Sondage et de Traitement de lInformation Statistique (ISTIS) et la société dingénierie informatique MedSoft pour le compte du ministère des Technologies de la Communication. Il y fait un état des lieux sur lutilisation et le développement des Logiciels Libres en Tunisie.
Manque dinfrastructure et despace dans les lycées
Parmi les secteurs passés au peigne fin, le rapport sest également intéressé à lutilisation de lOpen Source dans léducation secondaire. En préambule, ISTIS et MedSoft ont voulu mettre toute la lumière sur les racines du problème entravant la diffusion de la culture du Libre chez les élèves : «La disponibilité de lespace et de linfrastructure nécessaires représente lun des facteurs clés à lintégration des TIC dans les diverses disciplines. Plus de 26% des inspecteurs indiquent que cette infrastructure nest pas toujours disponible et 38% disent quelle est moyennement disponible, contre 36% déclarant quelle est disponible».
Un autre point a été épinglé par ce rapport. Les professeurs sont parfois obligés de mettre la main à la poche pour enseigner ou diffuser une information sur le domaine informatique : «Environ 80% des enseignants utilisent aussi bien les moyens disponibles au niveau de létablissement que leurs propres moyens». De ce fait, léducation numérique dans les lycées est disparate entre les régions et voire même entre les classes. Et pour cause : elle dépendra étroitement des moyens financiers et moraux de lenseignant lui-même.
Lutilisation de lOpen source nest pas obligatoire
Toujours daprès le rapport, «même si plus de 90% des inspecteurs déclarent quils ont entendu parler du Logiciel libre, ceux qui en connaissent la définition ne représentent que 34%». Pire encore, «environ 16% seulement des inspecteurs sont informés des Logiciels libres disponibles et adaptés à leurs disciplines». La raison ? «Lutilisation du Logiciel libre nest pas dictée par des programmes, elle est laissée dans 93% des cas à linitiative des enseignants», rapporte cette étude.
Les professeurs dans les lycées sont donc libres de choisir les logiciels de leur choix pour enseigner linformatique. En dressant un tableau des logiciels les plus utilisés par ces enseignants, on trouve au top 3 MS Office, Solid Works et Flash Player. Tous les trois sont propriétaires.
Le rapport conclut à la fin de cette étude sur le secteur de léducation secondaire que «le pourcentage denseignants maîtrisant lutilisation des Logiciels Libres est estimé à environ 29% toutes disciplines confondues. Pour près de 85% des inspecteurs, les connaissances des enseignants ont été acquises par des initiatives individuelles non structurées».
La solution préconisée par la majorité écrasante (91.4%) des inspecteurs de lEducation Nationale ? Dispenser une formation obligatoire aux enseignant pour leur apprendre les fondamentaux de lOpen source, pour pouvoir enfin libérer les élèves des entraves propriétaires.
W.N
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