La drogue, l’adultère, les meurtres seraient-ils devenus si courants qu’on doive leur consacrer le prime time ? La nouvelle mixture que l’on voudrait nous faire ingurgiter, est à base de sexe, de violence, et d’arnaque. Un cocktail a priori indigeste, pour le mois de Ramadan.
La drogue, ladultère, les meurtres seraient-ils devenus si courants quon doive leur consacrer le prime time ? La nouvelle mixture que lon voudrait nous faire ingurgiter, est à base de sexe, de violence, et darnaque. Un cocktail a priori indigeste, pour le mois de Ramadan.
Le mois de Ramadan auquel on accorde une importance toute particulière dans le Maghreb arabe, est censé, sous nos cieux plus quailleurs, être consacré à la piété, et aux bonnes vieilles valeurs familiales. Avec pour corollaires, la boulimie et la classique téléphagie. Un mois qui permet à nos télés nationales de rompre le jeûne après 11 mois de non-production, et de léthargie, notamment en matière de fiction. Il ny a pas si longtemps de cela, les feuilletons mettaient en exergue les péripéties de familles bien de chez nous, inscrites dans leur cadre, ancrées dans le terroir. Quil sagisse de la Médina de Tunis, ou de laustère beauté de nos campagnes, nos séries télévisées se faisaient un point dhonneur à divertir le Tunisien moyen sans le sortir totalement de son environnement.
Seulement voilà. Nos chaînes TV ont choisi de prendre le virage. La nouvelle mixture que lon voudrait nous faire ingurgiter, est à base de sexe, de violence, et darnaque. Un cocktail a priori indigeste, pour le mois de Ramadan.
Leffet Choko
Légitimer les dérives sociétales
Pour les Musulmans lAïd correspond au Noël occidental. Mais la veille de Noël, dans les télés européennes, est consacrée aux émissions soft, donnant la part belle aux bons sentiments, versant même, parfois, dans la guimauve. Pourquoi les fictions arabes en général, et tunisiennes en particulier préfèrent-elles pêcher leurs histoires dans les égouts ?
Certains relèveront que ces feuilletons nous ressemblent. On aurait ainsi les séries que lon mérite. A ce point ? Les affaires dadultères, de drogue, seraient-elles devenues si courantes pour quelles monopolisent le petit écran ? Notre société aurait à ce point changé ? Les trafiquants de drogues, les couples adultérins, tiennent-ils à ce point le haut du pavé pour quon doive leur consacrer quotidiennement le prime time à la télé ? Ou sagirait-il, plus pernicieusement, de légitimer les dérives dune société en mal de repère ?
LBC