Que l’on puisse encore évoquer le fantôme de la littérature, en invoquant les esprits défunts des lettres sur le Net est une initiative plutôt originale, à l’heure où le livre a déserté un petit écran squatté depuis par les fictions ripoux.
Que lon puisse encore évoquer le fantôme de la littérature, en invoquant les esprits défunts des lettres sur le Net est une initiative plutôt originale, à lheure où le livre a déserté un petit écran squatté depuis par les fictions ripoux.
Sans y laisser véritablement des plumes, la littérature semble avoir perdu ses lettres de noblesse ces derniers temps, en Tunisie. Les pédagogues, journalistes, professeurs du pays pour une fois unanimes font tous le même malheureux constat. Les libraires se reconvertissent dans la papeterie et autres fournitures scolaires, les bouquinistes survivent tant bien que mal en fourguant les nouvelles pages para-religieuses en vogue. Le Tunisien lit de moins en moins, nous dit-on. Les causes ? La télévision, les DVD, et surtout internet sont cités en vrac en tant que facteurs dissuasifs. La high-tech serait ainsi aux premières loges pour renvoyer les livres aux oubliettes, et confiner les rats dans leurs bibliothèques poussiéreuses. Dès lors, comment redonner le goût de la lecture à nos concitoyens à lère du tout numérique ?
On relèvera du reste que lorigine de linitiative nest pas tunisienne. Ce sont des blogueurs marocains (à lexemple de Moh Kafka) qui sont surtout à lorigine de ce post qui a pour principale vocation de « susciter (ou ressusciter) lintérêt pour la lecture» comme ils le prétendent et de partager ses lecture favorites avec lensemble de la blogosphère du Maghreb (le post circule également en Algérie).
Cette noble initiative pourrait savérer somme toute intéressante et pourrait peut-être contribuer (lespoir fait vivre) à redonner le goût de la lecture aux jeunes Tunisiens en particulier, et aux Maghrébins en générale. Assisterait-on à la résurrection miraculeuse de nos lettres sur le Net ?
Samy Ben Naceur