«Grâce au numérique et au web, on a réussi à créer de nouveaux espaces de production liés à linteractivité» dixit, le président du FIPA. «Ce qui manque actuellement en Tunisie, cest la diversité de lécoute, contrairement à la culture de Rotana et Cie» martèle Afif Riahi.
En marge des journées cinématographiques de Carthage, les journées audiovisuelles de Tunis, entamées depuis le 25 octobre se sont poursuivies ce mercredi 27 octobre, avec des tables-rondes sur le thème «Audiovisuel et jeune public : nouveaux supports, nouveaux enjeux ». Animées par Frédéric Martel (journaliste chez France télévision) la première partie de cette journée a réuni plusieurs professionnels français et tunisiens qui ont débattu des nouveaux procédés introduits dans laudiovisuels (nouvelles technologies, web, numérique ) et des nouveaux enjeux de ce secteur par rapport au regard du jeune public daujourdhui
Etaient présents à cette table ronde : Chiraz Laâtiri Cherif( Directrice de l’Institut Supérieur des Arts Multimédias de la Manouba ISAMM), Olivier Mille (président du Festival International des Programmes Audiovisuels FIPA) et Afif Riahi (Directeur du Festival Echos Sonores de Tunis FEST). En introduction, il a été question du thème relatif à la « La création audiovisuelle de demain : le web, le numérique, le jeu vidéo ».
Olivier Mille (président du FIPA) a mis en avant la grande diversité du web, suivie de toutes nouvelles techniques de production, parfois inédites : « Grâce au numérique et au web, on a réussi à créer de nouveaux espaces de production liés à linteractivité : les web documentaires et les web fictions. Ces derniers ont la particularité de casser avec une certaine linéarité qui a toujours existé dans le monde audiovisuel, en fournissant au public une plus grande quantité dinformation quun documentaire classique avec la particularité davoir une durée de vie plus longue et dêtre accessibles à tout instant. Ainsi, le téléspectateur contribue lui-même et se retrouve à son tour réalisateur». Il ajoute même « qu il existe actuellement de parfaits exemples de réussite à linstar de documentaires télé dérivés directement de web documentaire comme le célèbre Valley Prison, qui traite de lindustrie de la prison aux Etats-Unis où encore de The Cube qui permet de suivre un film en se mettant à chaque fois sous un angle différent. On assiste dès lors à une véritable inversion des tendances».
Donnant son point de vue sur la question, Afif Riahi a, de son côté, mis en exergue lapport du FEST en tant que plateforme dédiée à la création des arts numériques (visuels et sonores) aux artistes et étudiants tunisiens. Sur ce point, il précise : « On vise à créer une synergie entre les artistes locaux et européens à travers lutilisation de nouveau outils audiovisuels (en téléchargement gratuits sur le web) ainsi que la création dateliers dinstallations interactifs (en partenariat avec lISAMM) , Car ce qui manque actuellement en Tunisie, cest la diversité de lécoute, contrairement à la culture de Rotana et Cie ».
Samy Ben Naceur
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