Tunisie : Encore envie de faire la queue pour un Visa Schengen ?

Visiblement, en France, insulter l’Islam et les Musulmans, est devenu un «créneau porteur». Gravement offenser les Musulmans peut même permettre de remporter de prestigieux littéraires. Les militants pro-palestiniens, eux, sont taxés d’antisémitisme, fussent-ils juifs eux-mêmes.

Visiblement, en France, insulter l’Islam et les Musulmans, est devenu un «créneau porteur». Gravement offenser les Musulmans peut même permettre de remporter de prestigieux littéraires. Les militants pro-palestiniens, eux, sont taxés d’antisémitisme, fussent-ils juifs eux-mêmes.

«Quand on lit le Coran on est effondré… effondré! L’islam est une religion dangereuse, et ce depuis son apparition(…) La Bible au moins c’est très beau parce que les juifs ont un sacré talent littéraire». «Chaque fois que j’apprenais qu’un terroriste palestinien, ou un enfant palestinien, ou une femme enceinte palestinienne, avait été abattu par balles dans la bande de Gaza, j’éprouvais un tressaillement d’enthousiasme à la pensée qu’il y avait un musulman de moins».

Non, il ne s’agit pas d’un texte incendiaire du Front National. Loin de là. L’auteur de ces lignes a eu le prix Goncourt pour son dernier livre intitulé “La carte et le territoire”. «À l’évidence, Michel Houellebecq maîtrise cet art d’occuper les “créneaux porteurs” » relève le magazine français Valeurs Actuelles. Et visiblement, en France, insulter l’Islam et les Musulmans, est devenu un «créneau porteur». Gravement offenser les Musulmans peut même permettre de remporter de prestigieux littéraires.

Kapitalis dénonce : «A travers ce honteux Goncourt, ce qui inquiète ce n’est pas tant le racisme de Houellebecq, un auteur minable et somme toute mineur, mais plutôt ce qu’il révèle de l’état de la société – française et occidentale – qu’il décrit». Peut-on imaginer un seul instant qu’un écrivain puisse publier en toute impunité de pareilles diatribes à l’encontre des Juifs, des Bouddhistes, ou tout autres religion de la planète? Encore des doutes sur les positions de l’intelligentsia française ?

Stéphane Hessel, nonagénaire, ancien ambassadeur de France, résistant de la première face au nazisme, torturé par la Gestapo, de père juif, déporté à Buchenwald, avant de participer, à la Libération, à la rédaction de la déclaration universelle des droits de l’homme aux Nations unies, est taxé d’antisémitisme. Rue89.com relèvera même que la dernière flèche a été décochée par Pierre-André Taguieff, un directeur de recherches au Centre National de Recherche Scientifique (CNRS), et sur Facebook s’il vous plaît : «Quand un serpent venimeux est doté de bonne conscience, comme le nommé Hessel, il est compréhensible qu’on ait envie de lui écraser la tête».

A l’origine des avanies de M. Hessel, un monsieur a priori irréprochable ? Ses positions en faveur du boycott des produits israéliens en provenance des territoires occupés.

Encore des doutes sur la politique des deux poids deux mesures ? Une journaliste de Libération s’interroge  sur son blog, (vous pensez bien que dans le journal, ça ne passerait pas nécessairement), «Faut-il déchoir Houellebecq de sa nationalité française»? La question est motivée par cette déclaration de Michel Houellebecq : «Je ne me sens aucun devoir à l’égard de la France. Pour moi, elle est un hôtel, rien de plus». Une petite phrase qui n’a choqué personne, alors que selon une loi en cours de discussion au parlement français, les «étrangers naturalisés devront signer une charte des droits et des devoirs du citoyen les engageant à être “fidèles aux valeurs de la France, à respecter ses symboles, à servir notre pays et contribuer à son rayonnement”».

Une dernière question se pose, et elle vise les lecteurs de Tekiano, cette fois-ci : Avez-vous encore envie de faire la queue pour un Visa Schengen ?

Synthèse de LBC