Tunisie : Cancérigène, le four à micro-onde ?

Des études scientifiques mettent en garde sur les dangers potentiels des fours à micro-onde. Certaines d’entres elles émettent l’hypothèse que ces rayons peuvent baisser le taux d’hémoglobine, voire même avoir un effet cancérigène. Et vous ? Comment faites-vous chauffer votre café le matin

Incorporé dans la vie de tous les jours, il est devenu indispensable pour bon nombre de ménagères aussi bien pour décongeler des aliments, que pour faire du Pop corn ou réchauffer en un éclair des plats cuisinés. Il s’agit du four à micro-ondes. En Tunisie, cette invention révolutionnaire aurait même tendance à se banaliser, surtout depuis que la plupart des grandes enseignes et distributeurs du pays les ont intégrés à des offres de frigidaires, fours de cuisine ou autre appareils électroménagers. Seulement voilà, pendant que certains affirment que les ondes émanant de ces appareils s ne sont pas exemptes de dangers pour la santé, d’autres par contre, démentent formellement ces propos en jurant qu’il ne s’agit que pures. Qu’en-est-il réellement ?

Selon Wikipedia, cette technologie a été découverte fortuitement en 1945 par un ingénieur américain, alors qu’il travaillait sur les ondes radars (sa tablette de chocolat ayant littéralement fondue dans sa poche). Mais comme toute bonne invention, il existe toujours un risque lié à son utilisation. Même le cellulaire, qui équipe de nos jours, plusieurs millions d’utilisateurs, a du reste été l’objet d’études quant à la nocivité des ondes qu’il émet (lire l’article : Tunisie : Attention, mauvaises ondes !).

Sur le micro-onde, il suffit de d’effectuer une recherche sur Google pour s’apercevoir que des dizaines de sites mettent en garde sur les dangers de son usage. En effet, pour n’en citer que quelques-uns, le magazine  Dailytechs, souligne que «Quand un plat cuit aux micro-ondes il perd des vitamines. La cuisson par micro-onde modifie les substances nutritives de telle sorte que les changements se produisent également dans le sang». Le site préconiserait donc de vérifier régulièrement l’étanchéité de l’appareil, de ne pas dépasser 3 minutes pour faire cuire les aliments et de privilégier le four à gaz et la casserole pour chauffer le lait des bébés !

Pis : selon le site web bio-Santé, des études russes auraient décelés des traces de D-Nitrosodiethanolamine (un agent bien connu cause de cancer), d’où l’interdiction de ces appareils en Russie à partir de 1976 (interdiction a été levée après la perestroïka).

De son côté, le portail canadien Canoë a même révélé, dans un article tout récent, que le maïs soufflé au four micro-ondes serait toxique. Comme preuve, il avance les résultats d’une recherche effectuée par une équipe de l’Université de Toronto qui aurait découvert que les emballages de popcorn cuits au four à micro-ondes libèrent des acides carboxyliques perfluorés (ACPF) qui « Une fois consommés, se retrouvent dans le sang. Après des tests sur des animaux, on a constaté qu’ils sont une cause de cancer».

Quoi qu’il en soit, les ardents défenseurs de cette invention estiment pour leur part, que les ondes à micro ondes ne comportent pratiquement aucun danger. Comme c’est le cas de la revue en ligne Naturosenté qui ironise en mettant en avant une diabolisation du terme « ondes » par certains qui en sont même arrivés à les comparer aux ondes radioactives. Il précise «Ces ondes ne possèdent aucun effet ionisant, elles sont incapables de briser les liaisons chimiques au sein des cellules et notamment la chaîne ADN qu’elle contient, rupture qui est la cause directe des mutations génétiques, mais aussi des cancers par destruction des cellules ; ces micro-ondes qui ne sont ni cancérigènes ni mutagènes, sont incapables d’émettre des « irradiations » pathogènes ; elles sont simplement absorbées par les molécules d’eau des aliments, par effet de résonance qui provoque une agitation de ces mêmes molécules, laquelle produit la chaleur» Et de rappeler par la même occasion « que tout réchauffement est provoqué par ce phénomène d’agitation moléculaire, que ce soit celui d’une cuisson au four classique ou au barbecue».

En résumé, malgré deux opinions qui divergent complètement, un flou demeure encore perceptible concernant le danger de ces rayons qui continuent toujours de susciter et la méfiance de certains consommateurs, et surtout celle des chercheurs, constamment à l’affut de nouveaux résultats d’études! Mais en attendant, vive la bonne vieille gazinière !

Samy Ben Naceur

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