Qui aurait cru que le réseau de Mark Zuckerberg aurait autant participé à l’éjection de Ben Ali du pouvoir ? Les vidéos massivement partagées sur facebook ont permis de contredire la lourde machine de propagande dans les medias dits officiels. Maintenant, Ben Ali est parti. Et facebook a joué et continue encore à jouer son rôle de média.
Les milices de Ben Ali tentent de terroriser la population en saccageant et brûlant des banques, des points de distributions, des dépôts, des postes de police. Ils ont commencé leurs opérations terroristes après le départ précipité de Ben Ali le vendredi 14 janvier 2011 en fin d’après midi.
Malgré l’état d’urgence et le couvre feu, les Tunisiens ont pu découvrir avec seulement 30 minutes de décalage, les premières images du dit avion… sur Facebook. Al Jzeera et consorts ont fini par les rediffuser par la suite sur leurs antennes.
Quand les facebookeurs filment les policiers voleurs
Une fois Ben Ali parti, des actes de vandalisme ont mis le pays à feu et sang. Au départ, ils étaient imputés à des opportunistes qui ont profité d’une la situation craintes sécuritaire pour s’approprier les biens d’autrui. Bien qu’elle soit en partie vraie, cette information a vite laissé sa place à une rumeur largement diffusée sur facebook et twitter : Ce sont des groupes de fidèles à Ben Ali qui tentent de déstabiliser le pays.
Dans la nuit du 14 au 15 janvier 2011, les premières images et séquences vidéo ont été diffusées sur facebook. Et elles sont plutôt inquiétantes. On voit sur l’une d’elles des policiers piller un magasin et remplir une voiture de la police. Ces preuves visuelles ont donné plus de crédibilité aux témoignages des facebookeurs. Et voici que la rumeur parait confirmée : ce sont bel et bien les milices de Ben Ali qui paraissent réellement semer la terreur en Tunisie.
Politisez-vous… sur facebook
La fameuse tactique de la «terre brûlée». Une sorte de vengeance pour dire «voilà ce que vous avez perdu en chassant Ben Ali du pouvoir». De quoi théoriquement lui permettre éventuellement de revenir plus tard au palais de Carthage et ce, grâce à l’article 56 de la constitution. Ce qui a fait naitre un mouvement de protestation sur facebook. Nos concitoyens internautes ont demandé à ce que l’article 57 soit appliqué immédiatement.
Pour les non initiés à la vie politique, des internautes ont récupéré le texte des articles 56 et 57 puis les ont diffusés sur facebook et twitter. Les discussions futiles ont laissé place à des débats intéressants sur la vie politique en Tunisie et ce, pendant que d’autres facebookeur et twittos tunisien (appelé aussi Tn-Tweeple) rapportaient la situation sécuritaire dans leur quartier.
Welid Naffati
Plus : Net