Slim Amamou tweet en pleine réunion du Gouvernement de Transition. Sami Zaoui interagit avec les citoyens tunisiens sur Twitter. Mais ces membres du gouvernement ne sont pas les seuls constructeurs de la nouvelle Tunisie à être aussi connectés. Yadh Ben Achour a son propre blog.
Propos, articles et réflexions du juriste tunisien Yadh Ben Achour sont partagés avec les internautes via son propre blog. Et ce, depuis le lundi 03 janvier. Ce spécialiste du droit public a été nommé à la tête de la haute commission de la réforme politique. Et ce, deux semaines après la mise en ligne du premier article de son blog.
Yadh Ben Achour, également spécialiste des théories politiques islamiques, a inauguré son blog avec un article scientifique au sujet de l’illustre penseur algérien Mohamed Arkoun. Cette publication a été suivie par une réflexion sur le métier de juriste. Et les articles se succèdent.
En ces temps où la pensée islamique fait la polémique, nous pouvons trouver des perles sur le blog d’Yadh Ben Achour. Son article intitulé «L’impossible dialogue entre le croyant «intégral» et l’Etat de droit» en est une. De quoi chasser la brume des propos irrationnels ô combien nombreux ces jours-ci.
Le membre de l’institut de droit international tente d’éclairer les lecteurs de son blog sur des questions d’actualité. Le seul article qu’il a publié depuis la chute de Zaba porte sur «L’action politique commune entre “démocrates” et “théocrates” dans le monde arabe». Il s’agit, à l’instar de ses autres publications, d’un article anciennement édité. En effet, il est paru en mars 2010 dans «Mélanges», un livre rendant hommage au politicien, juriste et politologue tunisien Dali Jazi.
Mais, après la Révolution, une mise à jour s’impose. «J’ai souligné en rouge quelques ajouts pour tenir compte de l’effet de la Révolution tunisienne de janvier 2011» écrit Yadh Ben Achour à l’introduction de l’article en question.
Actuellement, Yadh Ben Achour doit être penché sur les travaux de la haute commission de la réforme politique. Réparer la constitution tunisienne mutilée par Zaba est loin d’être une tâche facile. En attendant le retour de son activité sur la blogosphère, on aimerait bien voir plus de leaders d’opinion et de décideurs tunisiens y adhérer.
Thameur Mekki
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