Ils se rassembleront, samedi 12 mars, devant le Théâtre Municipal de Tunis. Ils sont des cyber-activistes, des militants des droits de l’homme et des citoyens tunisiens. Ils y seront pour rendre hommage à feu Zouhair Yahyaoui, figure phare de la résistance contre l’appareil politico-médiatique de Zaba.
Ils se rassembleront, samedi 12 mars, devant le Théâtre Municipal de Tunis. Ils sont des cyber-activistes, des militants des droits de l’homme et des citoyens tunisiens. Ils y seront pour rendre hommage à feu Zouhair Yahyaoui, figure phare de la résistance contre l’appareil politico-médiatique de Zaba.
«Nous nous dirigerons ensuite au domicile familial de Zouhair Yahyaoui, situé au 50, rue Habib Thameur, à Ben Arous. Nous nous recueillerons enfin sur la tombe de Zouhair pour dire que nous ne l’oublierons jamais» écrit Sophie Piekarec, sa fiancée et sa compagne dans son combat contre la dictature de Zaba.
Lancé en juin 2001, Tunezine intégrait un magazine en ligne et un forum. C’était le repère des cyberdissidents tunisiens. Et son défunt créateur Zouhair Yahyaoui a vu et a vécu le pire, deux ans après le lancement de son journal web. Ses articles satiriques ciblant Zaba explicitement lui ont valu torture et emprisonnement entre juin 2002 et décembre 2003. Il a dû multiplier les grèves de la faim pour obtenir la liberté conditionnelle. L’indomptable cyberdissident est décédé à l’âge de 37 ans d’une attaque cardiaque le 13 mars 2005.
Mohamed Nouri, président de l’Association de soutien aux prisonniers politiques, Mustapaha Ben Jaafar, chef du parti d’opposition FDTL ainsi que la journaliste dissidente Sihem Bensedrine et certaines autres figures militantes des Droits de l’Homme étaient présentes à ses funérailles, lundi 14 mars 2005. L’organisation internationale phare de la défense de la presse «Reporters Sans Frontières» a même délégué un représentant pour assister aux funérailles du défunt militant.
A l’époque, certains opposants et militants notamment Mustapaha Ben Jaafar ont proposé de faire du 13 mars une «journée de la liberté d’expression sur internet». Ce genre de recommandations n’avait évidemment pas de poids sous le régime dictatorial de Zaba. Aujourd’hui, cette proposition, sera-t-elle abordée de nouveau et aura-t-elle des échos?
Thameur Mekki