Dieudonné, compagnon de route du Hamas, en Tunisie

Dieudonné lâche : «Ben Ali n’est qu’un chien tenu en laisse par le sionisme et la finance internationale». Avant de se déclarer «compagnon de route de l’Iran, du Hamas et du Hezbollah, du Venezuela». Le Pen ? «Il est bien moins raciste que n’importe quel homme politique israélien».

Le spectacle de Dieudonné a bien eu lieu. La représentation de l’artiste controversé a été donnée le mercredi 16 mars, au Grand Hôtel à El Menzah. Ce sont quatre jeunes Tunisiens, du Lycée Pierre Mendès France, à savoir Mehdi Gamoudi, Yassine Khamassi, Farès Attia et Khaled Gamoudi qui l’ont invité.

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Dieudonné a fait salle comble, alors que la rumeur sur la possible annulation du spectacle a vite fait le tour des réseaux sociaux. C’est que les fans ont déjà été échaudés l’été dernier. Ainsi, Dieudonné devait déjà faire son show le 4 juillet 2010, à l’Acropolium de Carthage. Le rendez-vous a été manqué, à l’époque, pour des raisons obscures. A croire que les autorités de tutelle de l’époque n’appréciaient pas l’humour noir. Mais voilà. Dieudonné a débarqué, et a pris sa revanche après la Révolution. Et ses déclarations n’ont pas manqué de piquant, et de susciter la polémique.

Interviewé par Mosaique FM, il s’est lâché, et n’a pas ménagé ses flèches : «Ben Ali n’a pas tenu trente ans tout seul (…) Les collaborateurs de Ben Ali sont encore à l’Elysée». Pour enchaîner «J’espère que vous allez vous débarrasser de ce cancer qu’est le sionisme qui m’interdit de travailler en France».

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Sur la Révolution Tunisienne, Dieudo est intarissable : «derrière votre Révolution il y a la planète toute entière» martèle-t-il. Sur Chems FM, il lâche : «Ben Ali n’est qu’un chien tenu en laisse par le sionisme et la finance internationale». Avant de se déclarer «compagnon de route des combattants du Hamas et du Hezbollah, de l’Iran, et du Venezuela». Il rappelle qu’il a joué ce même spectacle au Liban, en Syrie, avant de préciser qu’aux pays du «Maghreb c’était compliqué parce qu’il y avait la mainmise du lobby sioniste».

Mais ses diatribes antisionistes ne lui font pas que des amis. Un jour à peine après la représentation de «Mahmoud» à Tunis, des journalistes français tentent déjà de lui tailler des croupières. On lui reprochera notamment de dédouaner Le Pen, considéré par l’humoriste comme «bien moins raciste que n’importe quel homme politique israélien». Le mot de la fin ? «J’espère que le sionisme ne récupérera pas cette Révolution».

 

Synth. de Lotfi Ben Cheikh

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