Jawher se libère en mettant le feu à l’art graphique tunisien avec des couleurs free style. Pour pourchasser obstinément ses angoisses, et colorer la face obscure de sa vie. Un sublime final révolutionnaire qui procède à une brusque démystification de la Tunisie. …
Jawher se libère en mettant le feu à l’art graphique tunisien avec des couleurs free style. Pour pourchasser obstinément ses angoisses, et colorer la face obscure de sa vie. Un sublime final révolutionnaire qui procède à une brusque démystification de la Tunisie.
Une vraie passion
Pour sa première incursion dans le monde de l’image, Va-Jo, alias Jawher Soudani a choisi le graff. La première surprise est que le graffiti de Jawher ne se base pas sur la copie. C’est, au contraire, les plaisirs d’un graffiti éclatant d’originalité. Avec des couleurs hip-hop, qu’il a cherchées à raviver, avec soirées jusqu’au petit matin, longues recherches et coups de souris sur pc.
Récit d’initiation
La particularité de l’illustration de Va-Jo tient à l’équilibre entre le soin apporté à la reconstitution de son imaginaire perso et l’art de manier les codes de l’art graphique, les outils pour le faire. Après une première partie urbaine qui invite le «graff» traditionnellement de la rue à loger sur pc, la traque des failles devient plus fantasmatique à chaque nouvelle illustration jusqu’au sublime final révolutionnaire qui procède à une brusque démystification de la Tunisie de son enfance pour mieux renvoyer le spectateur à ses propres interrogations sur le sens de sa vie, et de la Tunisie.
Haifa Kadhi