Les nouveaux partis politiques sont encore quasi-inexistants sur le web, alors même qu’ils auraient besoin d’un plan média «agressif» pour se faire connaître, à l’aube des élections. Un comble, quand on sait le rôle qu’a joué le Net dans la Révolution Tunisienne. Or un site internet peut s’avérer plus rentable que 10 sections de parti…
Les nouveaux partis politiques sont encore quasi-inexistants sur le web, alors même qu’ils auraient besoin d’un plan média «agressif» pour se faire connaître, à l’aube des élections. Un comble, quand on sait le rôle qu’a joué le Net dans la Révolution Tunisienne. Or un site internet peut s’avérer plus rentable que 10 sections de parti…
Dans le monde réel les partis politiques tunisiens tentent de combler tant bien que mal le vide politique post-révolution. Dans la sphère virtuelle, c’est une toute autre paire de manche. Et dans le meilleur des cas, leurs sites web semblent encore voués au web 1.0. Il s’agit peut-être du lourd héritage de l’ère Zaba, une époque révolue où les sites des vrais partis d’opposition étaient inaccessibles, censurés par Ammar 404. On regrettera ainsi que la plupart des vitrines web de nos partis soient hébergées en France ou aux États-Unis, et non en Tunisie. Ce qui était excusable sous sous Zaba devient impardonnable dans un pays libre et souverain.
Cela n’empêchera pourtant pas le Parti Démocrate Progressiste (PDP) de faire circuler l’information. Le site web du parti de Chebbi (développé sur une plateforme spip) avait beau être censuré sous Ben Ali, il diffusait néanmoins l’information en 3 langues à l’adresse www.pdpinfo.org, et il continue visiblement de le faire.
Ennahdha (http://www.nahdha.info/arabe/index.php) présente un format de site d’information unilingue bien fait mais sans vraiment présenter clairement son programme politique.
Le site d’Ettajdid (ettajdid.org) également développé sous Spip, présente ainsi sur son site les communiqués du parti. Pour plus d’infos, il faudra cliquer sur les liens redirigeant vers le forum, la page Facebook, etc…
Le Forum du Travail et des Libertés (FDTL) de Mustapha Ben Jaafar présente son site flambant neuf à l’adresse http://fdtl.org. Il sera l’un des rares, avec le Parti Républicain (l’un de ces nombreux partis à éclore après la Révolution) à proposer aux internautes de remplir un formulaire d’adhésion en ligne.
On aura noté que les nouveaux partis sont encore quasi-inexistants sur la toile, alors même qu’ils auraient besoin d’un plan média «agressif» pour se faire connaître, à l’aube des élections. Une gageure en somme.
Si on regarde du côté des partis non autorisée jusqu’à la Révolution, le site du Congrès Pour la République, (CPR, à l’adresse www.cprtunisie.net) dirigé par Moncef Marzouki, , qui a fait l’objet de piratage il y a des années, est en construction depuis un moment déjà.
Tunisie la Verte est aux abonnés absents, tandis que le Parti Ouvrier Communiste Tunisien (POCT) présente à première vue un site unilingue décliné en sections du genre alternative nationale, alternative féminine, alternative arabe… mais au final, il s’avèrera qu’il s’agit d’une compilation d’articles et non une présentation d’un programme politique. Le Parti du travail patriotique et démocratique (http://www.hezbelamal.org/) lui, présente un programme politique, plutôt light, mais qui a le mérite de figurer sur le site.
Autant dire que dans l’ensemble, les sites web des partis tunisiens d’après la Révolution ne sont pas très bien placés dans la nouvelle course politique. Un comble, quand on sait l’usage qu’on fait nos jeunes du web. Or pour réussir son introduction dans la nouvelle bourse politique tunisienne, il faudrait laisser la gestion des sites et des médias sociaux à des spécialistes-sympathisants. Parce qu’un bon site internet peut s’avérer plus rentable que 10 sections de parti. Et ce n’est pas nos facebookeurs, prompts à s’arroger les premiers rôles dans cette Révolution, qui diront le contraire!
Helmi Hamdi