Difficile de distinguer les 51 partis tunisiens et encore moins de les mémoriser. Le vote risque d’être périlleux. C’est pour cela que Tekiano a décidé de mâcher le boulot pour ses lecteurs, et futurs électeurs. Décidément, un « Benchmarking » s’impose. C’est une question de salut national !
Avant c’était plus clair : un seul parti, une seule couleur, trois initiales et une seule figure. Le RCD restera malheureusement, gravé à jamais dans notre mémoire collective. Mais maintenant, la mémorisation des 51 partis tunisiens sera beaucoup plus compliquée. Surtout que la plupart de nos politiciens ont visiblement recyclé quasiment les mêmes valeurs. Et leur choix s’en ressent quand il s’agit d’adopter un nom retentissant : Justice, développement, dignité, égalité, démocratie, travail, progrès, libertés, jeunesse, révolution….
Ainsi on a dans le désordre, le Parti de la Justice et du Développement, le Parti de la Justice et de l’Equité, Parti de la Liberté pour la Justice et le Développement, le Parti pour la Liberté et la Justice, Parti de la Justice et de la Liberté…
Et généralement, on utilise les acronymes (les initiales pour les béotiens) pour faciliter l’ancrage de ces organismes dans les mémoires… quand elles ont du temps de cerveaux disponible. Or, en l’occurrence, les abréviations ne font qu’empirer la situation. Avec des trucs du genre de LIQAA, MNJD, PJD, MPD, PUP, PAGA, MUL, FDTL, MDS… vous vous y retrouvez ?
Décidément, un « Benchmarking » s’impose. C’est une question de salut national ! On pourra par exemple étudier, analyser et adapter une technique de nos frères égyptiens, au contexte tunisien. Après tout, on leur a «exporté» notre révolution, c’est à leur tout maintenant de nous faire bénéficier de leur «sagesse». En effet, en Egypte, chaque candidat lors des élections, choisit son symbole pour se distinguer de ses rivaux et aider les illettrés à différencier les partis. Ces signes vont du dromadaire au renard, du téléphone au «computer», au ballon de foot à la raquette de tennis…. Une technique qui illustre l’art de joindre l’utile au ridicule. Mais pourquoi s’en priver, quand on sait que la démocratie américaine, par exemple, en use également. Ainsi , le parti démocrate de l’Oncle Sam est-il représenté par une mule. Ce n’est d’ailleurs pas pour rien que certains de ses militants ruent parfois dans les brancards. Les Républicains, eux, ont opté pour l’éléphant pour les représenter. Pour la taille et la majesté de l’animal, ou plutôt parce que le pachyderme en question, trompe énormément ?
Essayons, maintenant d’attribuer des symboles à quelques partis tunisiens connus :
Ennahdha (Rached Ghannouchi)
Parti Démocrate Progressiste PDP (Ahmed Nejib Chebbi) :
Al-Watan (Mohamed Jegham & Ahmed Friâa):
L’initiative (Kamel Morjene) :
Ettajdid (Ahmed Brahim) :
Congrès pour la République (CPR) (Moncef Marzouki) :
Forum démocratique pour le travail et les libertés (FDTL) (Mustapha Ben Jaâfar) :
Le parti ouvrier communiste tunisien (POCT) (Hamma Hammami)
Les symboles pour lesquels nous avons optés ne sauraient en aucun être définitifs. Il s’agit juste d’une tentative citoyenne, de faciliter aux lecteurs, l’exercice de leur droit et de leur devoir, d’électeur ! A cet égard, nous restons ouverts à toute suggestion, que nous transmettrons à qui de droit.
Hamza Bouallègue
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