La révolution informatique inverse notre conception de l’espace, du temps. Notre vision du monde est bouleversée ainsi que notre façon d’acquérir des connaissances. Le système éducatif doit mieux le comprendre pour permettre aux élèves de faire partie des créateurs du monde de demain.
La révolution informatique inverse notre conception de l’espace, du temps. Notre vision du monde est bouleversée ainsi que notre façon d’acquérir des connaissances. Le système éducatif doit mieux le comprendre pour permettre aux élèves de faire partie des créateurs du monde de demain.
«Les inversions mentales de l’informatique, racines de la révolution numérique» est le thème de la conférence qui sera donnée par Pr. Gérard Berry, lundi 11 avril 2011, à la Cité des sciences de Tunis. L’entrée est gratuite. La conférence sera également transmise en visioconférence au Palais des sciences de Monastir ainsi que dans les facultés des sciences de Sfax et de Gabès.
La stature de l’invité que recevra notre Cité des Sciences, et le sujet traité, font que cette conférence méritera sans doute le détour. Gérard Berry, polytechnicien, ingénieur général des Mines est actuellement en détachement à l’INRIA. Il est Professeur au Collège de France, titulaire de la chaire informatique et sciences numériques, Membre de l’Académie des sciences, de l’Académie des technologies et de l’Académia Europaea.
La rencontre se focalisera sur la révolution numérique et les grandes mutations opérées dans les domaines sociaux, et scientifiques durant ces cinquante dernières années. Aussi les difficultés du sujet, en particulier les bugs qui en font intimement partie seront soulignées.
En guise d’introduction à son intervention, le professeur Berry affirme :
«Nombreux sont ceux qui s’étonnent en permanence de la vitesse et de la puissance de la révolution informatique, qui touche désormais tous les pans de la société et toutes les sciences, y compris la biologie, la médecine et les sciences sociales traditionnellement assez peu touchées par les mathématiques. À travers de nombreux exemples, je montrerai que le coeur de cette révolution n’est rien moins que l’inversion de processus conceptuels fondamentaux liés à l’espace, au temps et à l’action. Ces inversions produisent des changements importants dans la façon de voir le monde et d’acquérir et diffuser les connaissances, que le système éducatif a du mal à gérer et qu’il doit mieux comprendre et intégrer pour permettre aux élèves de faire partie des créateurs du monde de demain. »
B.B.B