La plus prestigieuse décoration française vient d’être décernée à Nouri Bouzid, le résistant du cinéma tunisien, qui a passé 5 ans de sa vie dans les geôles de Bourguiba. Le cinéaste pro-pirate est désormais chevalier de la Légion d’Honneur.
La plus prestigieuse décoration française vient d’être décernée à Nouri Bouzid, le résistant du cinéma tunisien, qui a passé 5 ans de sa vie dans les geôles de Bourguiba. Le cinéaste pro-pirate est désormais chevalier de la Légion d’Honneur.
“Je veux m’adresser surtout aux jeunes cinéastes tunisiens. Je veux leur dire: rien ne doit vous faire peur! N’oubliez jamais les perdants, ne faites pas les héros gagnants”, a dit Nouri Bouzid, après avoir été décoré, hier, des insignes de chevalier de la Légion d’honneur des mains de Frédéric Mitterrand, le ministre français de la Culture.
La plus prestigieuse décoration française vient d’être décernée au résistant du cinéma tunisien, qui a passé 5 ans de sa vie dans les geôles de Bourguiba. Il a été arrêté, emprisonné et torturé, de 1973 à 1979, pour délit d’opinions et pour appartenance au groupe radical Perspectives. Sorti de prison, il travaille comme assistant réalisateur sur plusieurs films tunisiens et étrangers. Son premier long métrage L’homme de cendres (1986) est sélectionné à Cannes, Namur et couronné dans plusieurs festivals.
Toujours est-il que la décoration du metteur en scène tunisien intervient à un moment assez particulier dans sa vie. Nouri Bouzid a été agressé le 6 avril 2011 par un barbu alors qu’il était entrain de discuter avec des étudiants près du campus d’EL Manar. L’agresseur lui a donné un coup sur la tête avec une barre de fer en criant “Allahou Akbar”… Et pour une fois, le chapeau occidental que le réalisateur tunisien semble affectionner lui a porté chance, et lui a permis de limiter les dégâts. La blessure aurait pu en effet être très grave. Qui a dit que la bartala n’a pas la baraka ?
Quelques jours plus tard, dans un meeting du parti Ennahdha, le rappeur PsycoM acclamé par la foule de militants, scandait que «s’il le pouvait, il utiliserait une kalachnikov, contre Nouri Bouzid».
Synth. LBC