«Salutations des jeunes de la Révolution» ainsi s’intitule le concert prévu ce soir, mardi 05 juillet, à partir de 20h à El Karraka de la Goulette. La soirée est en guise d’ouverture de la 47ème édition du Festival International de Carthage. Le hic? Tous les artistes ne sont pas si révolutionnaires que les organisateurs du festival le pensent.
«Salutations des jeunes de la Révolution» ainsi s’intitule le concert prévu ce soir, mardi 05 juillet, à partir de 20h à El Karraka de la Goulette. La soirée est en guise d’ouverture de la 47ème édition du Festival International de Carthage. Le hic? Tous les artistes ne sont pas si révolutionnaires que les organisateurs du festival le pensent.
Quant à El Général, aussi débutant qu’il soit, le rappeur issu de la ville de Sfax, a craché sa rage dès l’un de ses premiers morceaux. Il a dénoncé l’injustice sociale, le despotisme et la corruption dans son morceau «Rayes Lebled». D’ailleurs, son propos contestataire a fait couler l’encre de la presse tunisienne et internationale jusqu’à figurer dans la fameuse liste des 100 personnalités de l’année du Time Magazine.
La soirée sera également marquée par la participation d’artistes qui se sont habitués à bien ranger leurs langues dans leur poche. Le groupe de rap Crack, les Garbiz adeptes de pop rock à la sauce tunisienne ou encore l’hilarant Hatem Karoui et son Slam Alikom seront sur scène. Cependant, Dj Danjer et l’humoriste Wassim Herissi mettront du punch dans la soirée, des artistes confirmés dont le talent a été antérieurement instrumentalisé par l’ancien régime dans les campagnes électorales de Ben Ali et autres célébrations de son parti. D’ailleurs, le guitariste et chanteur Sofien Safta, un des chouchous du système benaliste, sera aussi sur scène pour «célébrer la révolution».
Du côté du Ministère de la Culture, il semble que le vieux carnet d’adresse ne sera pas jeté de sitôt. Et les anciens réseaux d’influence n’ont pas perdu de leur pouvoir. Même pour fêter la Révolution, les cicatrices mauves seront là à tâcher la scène.
Thameur Mekki