Tunisie : Gilbert Naccache à Art-Libris, sans compromis

 

Gilbert Naccache, l’écrivain tunisien rencontrera ses lecteurs, mardi 19 juillet, à la librairie Art-Libris du côté de Salammbô, à parti de 19h. Samira M’rad Chaouachi, qui a préfacé l’ouvrage, se fera un plaisir de présenter «Cristal», le livre-culte de Naccache, publié en 1982 et réédité en chez “Mots passants”.

criatsOn se souviendra de cette œuvre comme l’un des premiers récits de la littérature tunisienne francophone, à évoquer la torture. Un univers guère étranger à l’auteur, militant du groupe de gauche Perspectives. Des activités politiques qui lui valurent d’être arrêté en mars 1968 et condamné à 11 ans de prison. L’auteur, né en 1939 à Tunis, est resté très attaché à son pays natal, même s’il vit actuellement en France. De la Révolution Tunisienne, il dira qu’elle lui a «donné un avenir à 72 ans».

C’est que Papy, comme le nomme affectueusement ses fans, a gardé l’esprit critique de ses jeunes années de plomb. A une question d’un internaute qui lui demande sur Facebook «Pourquoi Mohamed Charfi est-il présenté d’une manière négative alors qu’il bénéficie d’une image positive chez les démocrates ordinaires», M. Naccache ne fait pas dans la dentelle en répondant :

«l’image qu’il a chez les démocrates, c’est leur affaire : s’ils ont pu lui pardonner sa trahison des principes de droits de l’homme, lorsque, quittant la LTHD pour le gouvernement de Ben Ali, il a été complice de la pire répression de la dernière décennie du siècle, celle qui a frappé les islamistes et, indirectement, la démocratie et le combat pour les droits de l’homme en Tunisie. Ces droits sont indivisibles et ne doivent pas être défendus de manière partielle et partiale».

cristal-face

Une position à l’image de l’écrivain, nette, tranchée, et sans compromis. Bien loin de ceux, qui, sous couvert de modernisme, ont été complice de la répression des islamistes sous le régime de Ben Ali. Gilbert Naccache, juif et tunisien jusqu’au bout des ongles, est assez patriote pour défendre tous les fils du pays, quelle que soit leur chapelle idéologique. Rappelant au passage une vérité première : les droits de l’homme sont indivisibles, n’en déplaisent à ceux qui les voudraient plus sélectifs !

 

LBC

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