La police tunisienne a tiré lundi des gaz lacrymogènes pour disperser une manifestation anti-gouvernementale dans le centre de Tunis, a constaté l’AFP
La police tunisienne a tiré lundi des gaz lacrymogènes pour disperser une manifestation anti-gouvernementale dans le centre de Tunis, a constaté l’AFP.
Des colonnes de fumée s’élevaient de la place Ibn Khaldoun, devant la Cathédrale jusqu’à la porte de France, à l’entrée de la Médina, alors que des manifestants criaient “nouvelle révolution”, “ministère de l’intérieur terroriste”, “le peuple veut la chute du système”, “fidèles à l’âme de nos martyrs”.
Cette manifestation a dégénéré, alors qu’une marche pacifique autorisée se déroulait pas loin du centre, à l’appel de la centrale syndicale.
Les premiers protestataires qui avaient commencé à se rassembler en fin de matinée sur l’artère centrale Habib Bourguiba ont été empêchés de progresser vers le ministère de l’Intérieur par des unités anti-émeutes. Une dizaine de blindés de la police ont bloqué la marche des manifestants.
Repoussés sur la place d’accès à la Médina, des jeunes manifestants se sont heurtés à la police sur laquelle ils ont lancé des projectiles de toutes sortes, alors que des commerçants et marchands ambulants désertaient les lieux dans la panique.
Plusieurs centaines de manifestants se sont joints à cette manifestation, alors qu’une marche pacifique autorisée se déroulait sans incident à l’appel de l’Union générale tunisienne du travail sous le slogan: “fidèles aux âmes des martyrs et pour la réalisation des objectifs de la révolution”.
Quelque deux milles personnes, selon la police, se sont rassemblés devant la Bourse du travail pour défiler sur l’artère Mohamed-V encadrées par un dispositif policier. Des représentants du parti islamiste Ennahda et d’autres formations politiques étaient présents.
Lors de cette marche, les manifestants ont scandé “Indépendance à la justice”, “purge des magistrats et avocats corrompus”, “Tunisie libre, les voleurs dehors”.
“Le peuple veut le départ du gouvernement” “Le peuple ne doit plus être humilié”, ont-il scandé, dénonçant le gouvernement de transition de Béji Caïd Essebsi.
L’hymne national a été chanté dans les deux manifestations.