Le nouveau Code de la presse, qui est encore à l’étude au niveau de l’Instance de la Réforme de l’Information et de la Communication (INRIC), comporte un article définissant le journaliste professionnel. …
Le nouveau Code de la presse, qui est encore à l’étude au niveau de l’Instance de la Réforme de l’Information et de la Communication (INRIC), comporte un article définissant le journaliste professionnel. Celui-ci intègre, à côté du champ de la presse écrite et audiovisuelle, celui de la presse électronique ou en ligne.
Cette définition favorise l’octroi, croyons-nous savoir de source bien informée, de la carte de presse aux journalistes exerçant dans des journaux en ligne tunisiens.
Pour le moment, la définition donnée par le Code du travail, promulgué en avril 1966, restreint l’exercice de la profession journalistique aux seules «publication périodique, agence d’informations, à un établissement de radiodiffusion, de la télévision ou d’actualités cinématographiques».
Cette définition, introduite dans l’article 397 du Code travail (Chapitre XV. Statut des journalistes professionnels), qui n’a jamais été amendé, constitue un verrou important qui a toujours empêché la reconnaissance d’un statut d’une presse en ligne en Tunisie et l’octroi de la carte de presse aux journalistes de la presse électronique.
L’octroi de cette carte pour les journalistes de la presse électronique est, toutefois, conditionné au respect de certains critères –qui ne sont pas encore définis avec précision- par les journaux en ligne employant des journalistes candidats à la carte de presse.
Ces critères seraient les suivants: l’existence d’une mission d’information professionnelle, la production journalistique de contenus originaux et actualisés, qui ne doivent pas être des outils de promotion ou des accessoires propres à une activité industrielle ou commerciale, l’emploi d’un certain nombre de journalistes à plein temps et l’existence d’une rédaction qui respecte tant au niveau de son organisation (directeur de la rédaction, comité de rédaction, rédacteurs en chef, chefs de services,…) que de son fonctionnement (choix des sujets en conférence de rédaction, vérification des informations, existence d’une ligne éditoriale,…) des règles reconnues dans tous les médias.
Cette carte est délivrée, selon le projet du nouveau Code de la presse, par une commission dans laquelle la profession est largement représentée et a un «droit de véto».
La presse électronique compte en Tunisie une dizaine de «titres». Elle a connu, depuis trois ans, un développement certain à la faveur notamment de l’importance prise par les connexions Internet dans notre pays.
Source : Webmanagercenter