Nos prédicateurs veulent parler de la chose politique dans les mosquées, advienne que pourra. La «version brouillon» du code de la presse est traquée dans leur ligne de mire. Et même les journalistes s’insurgent contre l’empressement excessif de
Nos prédicateurs veulent parler de la chose politique dans les mosquées, advienne que pourra. La «version brouillon» du code de la presse est traquée dans leur ligne de mire. Et même les journalistes s’insurgent contre l’empressement excessif de l’Instance dans l’élaboration de sa copie zéro. Qui veut tuer le messager?
Nos dévots font la fine bouche au nouveau code de la presse, de l’imprimerie et de l’édition. Sept associations religieuses ont en effet récusé en bloc six articles (du 49ème au 54ème) de l’ébauche du code de la profession journalistique. Et c’est parti pour une énième foire d’empoigne autour de cette «copie brouillon». Hormis l’équipe controversée à laquelle on en a confié la rédaction, voici que la substance même des articles est au cœur du conflit.
Le dépit de Soufiane Ben Farhat
«Ce sont en revanche, dans certains cas, d’illustres inconnus qui s’en sont chargés. Cela embrasse tant la consultation que la conception et l’élaboration du Code de la presse proprement dit. D’ailleurs, les instances professionnelles autorisées, aussi bien que les journalistes patentés ont ouvertement critiqué ce nouveau code» écrit Soufiane Ben Farhat dans son bulletin périodique sur La Presse.
Un pouvoir… à part!
De leur part, d’autres voix discordantes s’élèvent catégoriquement, contre le fait de légiférer les lois du quatrième
Or, depuis la Révolution, une frange de nos communicateurs ne cesse de s’étriper à coup de calomnies acérées par colonnes interposées. Ainsi a-t-on noté des dérives sur deux feuilles de chou, à savoir «Le Soir» et «L’Audace». Ces deux nés de la dernière averse, et tenus respectivement par Nedhir Azouz et Slim Bagga ont ouvert le bal avec une prestation de mauvaise grâce. Les lecteurs, plus ou moins avertis, ne zapperont pas sans renâcler la section de règlements de (vieux) comptes digne d’un crêpage de chignon (Lien 1, lien2). A se demander comment un secteur, qui attend à ce qu’on balaye devant sa porte saura en quadriller d’autres? Quand on sait qu’une charité bien ordonnée commence par soi-même….
L’islam est-il l’invité surprise?
En clair, nos pieux ne veulent pas dépolitiser le discours religieux. Et continueront à trouver des explications coraniques à des faits politiques. A l’heure où ceux qui prônent la séparation du temporel au spirituel bénissent… le Bon Dieu!
Mohamed Jebri