Dictature, Révolution et Transition Démocratique, ces thèmes seront au cœur des films à l’écran de la Maison de la Culture Ibn Khaldoun, ce soir à partir de 21h et jusqu’à l’aube du vendredi 26 août. C’est «La Nuit du Cinéma», organisée l’Association Tunisienne pour la Promotion de la Critique Cinématographique (ATPCC).
Le coup d’envoi de la soirée sera donné avec «Le Cuirassé Potemkine», un classique film soviétique muet réalisé par le duo Sergueï Mikhaïlovitch Eisenstein et Grigori Aleksandrov. Sorti en 1925, ce long-métrage, d’une durée de 70 minutes, traite de la mutinerie du cuirassé Potemkine dans le port d’Odessa en 1905, de l’insurrection et de la répression qui s’ensuivirent dans la ville. «Le Cuirassé Potemkine» sera présenté et suivi d’une analyse filmique du critique tunisien Tahar Chikhaoui.
A 22h45, Ikbal Zalila présentera le deuxième film de cette veillée cinématographique. Il s’agit de «Danton», long-métrage polonais de 2h16 minutes et sorti en 1983. Réalisé par Andrzej Wajda, les événements de ce film se déroulent en 1794 à Paris. Danton, député retraité populaire et bien appuyé, est impliqué dans plusieurs affaires de corruption. Au début, Robespierre refuse de le mettre en accusation, craignant la colère des classes populaires qui ont porté la Révolution. Suite à une rencontre à huis-clos entre ces deux leaders de la Révolution, la rupture est annoncée. Danton et ses amis sont arrêtés. C’est au tribunal que l’écriture d’une page de l’histoire a commencé. Et c’est sous la guillotine qu’elle est finie.
La projection de «Danton» sera suivie d’une pause avant de s’immiscer dans l’univers filmique de Didier Zyserman avec «Nosotros Del Bauen». Réalisé en collaboration avec Jérémie Reicheinbach, ce long-métrage documentaire de 1h36 minutes est sorti en 2010. Le film est une plongée dans le quotidien des employés de l’hôtel Bauen. Situé au cœur de Buenos Aires, cet établissement a été construit sous la dictature militaire, pour accueillir la coupe du monde de football de 1978. Depuis mars 2003, les employés travaillent en autogestion. Ils se partageant les tâches et les salaires, votant lors des assemblées générales toutes les décisions les concernant. Aujourd’hui, ils luttent contre leurs anciens patrons, désireux de récupérer l’immeuble à leur profit. Droit au travail contre droit à la propriété, quelle légitimité l’emportera? Cette réflexion serait évoquée dans l’analyse filmique suivant le film et assurée par Noura Borsali, présidente de l’ATPCC.
A 3h du matin, les cinéphiles ayant suivi cette dernière projection auront l’occasion d’en débattre autour d’un masfouf aux raisins secs. Il y aura également de la mhalbia, de la zlabia et des mkhareq. De quoi tenir une nouvelle longue journée de jeûne !
T.M
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